Les participants à la Télémédecine posant pour la postérité avec leurs attestations le 14 octobre à Essassa près de Libreville © Gabonactu.com
78 professionnels de santé composés, des infirmiers, infirmiers accoucheurs, sage-femmes, médecins généralistes, gynécologues, techniciens biomédicaux et les informaticiens ayant participé du 09 au 14 octobre 2025 à Essassa (23 km de Libreville) à une session de formation sur la Télémédecine sont désormais outillés pour améliorer la prise en charges des patients vivant à l’arrière-pays.
Ce renforcement des capacités rentrait dans le cadre du Système d’information et de santé (eGabon -SIS), projet novateur financé par la Banque mondiale pour digitaliser l’infrastructure sanitaire du pays afin de faciliter l’accès aux soins de qualité à tous les patients disséminés à travers le territoire.
Le coordonnateur du projet eGabon-SIS, Emmanuel Assoumou Nka © Gabonactu.com
« On a amené chaque participant à pouvoir pratiqué l’examen en allumant l’ordinateur, en tenant la sonde pour faire l’électrocardiogramme ou l’échographie et en essayant d’interpréter les examens parce qu’ils ont reçu des formations justement dans ce sens-là », a indiqué Emmanuel Assoumou Nka, coordonnateur du projet eGabon-SIS.
La télé médecine est une pratique qui consiste à prendre en charge un patient à distance, via des moyens technologiques. Elle permet à l’infirmier ou à une sage-femme travaillant à l’intérieur du pays où il y a désert médical, de se mettre en contact avec un spécialiste pour faire un examen et établir un diagnostic approprié en temps réel.
« Vraiment avec la formation qui nous avons reçu, ça nous permettra maintenant de faire l’échographie surplace et ça va empêcher aux patientes diminues qui négligent souvent les examens de les faire surplace », a déclaré avec soulagement Brice Mabika, infirmier accoucheur au centre médical de Moulengui Binza.
Les femmes enceintes du département de Moulengui Binza étaient obligées de rallier la commune de Tchibanga, capitale provinciale de la Nyanga localisée à plus de 100 km pour se faire examiner. L’hôpital départemental étant dépourvu de tout.
Les participants à cette session de formation sont venus des 25 départements du pays. Ils devront par la suite formés aussi leurs collègues restés sur place avant la venue sous peu des kits sanitaires.
« Il faut maintenant appliquer ces outils, il faudrait que vous vous mettiez à la tâche en sachant que les activités que vous aurez à mener permettrons de résoudre les préoccupations qui se passent dans nos villages, dans nos départements où il y a des populations très éloignées », a fait comprendre en clôturant les travaux, Alain Charles Rotimbo, Secrétaire général du Ministère de la Santé.
Camille Boussoughou
