Le président du Parti républicain démocratique (PRD), Ariel Eloi Iwangou, par ailleurs candidat tête de liste de son parti aux locales dans la commune de Ndéndé, a, dans un point de presse dénoncé avec véhémence, une fraude électorale massive ayant entaché la sincérité des élections législatives et locales couplées dans le siège unique du département de la Dola.
« Nus avons relevé de nombreuses irrégularités ayant entrainé la casse des urnes au soir même du vote par les populations au village Moussambou sur l’axe Ndendé-Lebamba par exemple », a fait constater M. Iwangou.
Au nombre des irrégularités relevées, il a cité pèle mêle, la délivrance massive des procurations à un seul camp politique ; la « transhumance électorale d’une ampleur inédite dans notre localité » et la rétention motivée des cartes d’électeur pour empêcher, dit-on, une grande partie d’électeurs d’accomplir leur devoir civique.
Le candidat malheureux aux locales à Ndendé a également dénoncé le vote multiple accordé à bon nombre d’électeurs détenant plusieurs procurations en violation de la loi ; la désignation des scrutateurs dans tous les bureaux de vote, « à savoir : les présidents de bureaux de vote, les vice-présidents et assesseurs issus d’un seul bord politique » et le choix des présidents des bureaux de vote de la commune comme ceux du département en faveur des personnes résidant à Libreville en violation de l’article 117 du code électorale.
Celui-ci dispose dans son 1er alinéa que : « les membres des bureaux de vote sont choisis parmi les agents publics de l’Etat ou privé ou toute personne ayant été jugée apte par l’Administration, en activité ou pas et résidant dans le département ou commune concerné(e) ».
Dans sa déclaration, le PRD n’a pas manqué de dénoncer l’absence de plusieurs cartes d’électeurs dans les bureaux de vote la matinée même du scrutin ; l’interdiction d’accès aux bureaux de vote faite par plusieurs représentants des candidats ; le bourrage des urnes et l’absence d’éclairage dans plusieurs bureaux de vote lors du dépouillement, « avec pour conséquence l’attribution erronée, dans certains cas, des voix aux candidats autres que ceux qui les méritaient après ouverture des enveloppes ».
Camille Boussoughou
