L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) a lancé lundi, un vaste programme d’inspection et de contrôle des établissements alimentaires et espaces de vente de Libreville. Cette opération qui s’étendra jusqu’au 20 décembre 2025, cible particulièrement les grands marchés de la capitale, en prévision des fêtes de fin d’année. Elle est la réponse à la recrudescence des cas d’insalubrité dans plusieurs marchés de Libreville, assure-t-on.

Ce programme mené en conformité avec la vision du gouvernement gabonais qui mise sur une alimentation saine et sécurisée pour tous, vise à assainir les espaces de vente et protéger les consommateurs contre les aliments impropres à la consommation.
« On va procéder tout au long de cette période à la des fermetures systématiques des établissements qui ne répondent pas aux normes. Des normes simples qui s’étendent de l’hygiène des locaux, la propreté du matériel utilisé à l’aptitude sanitaire de chaque commerçant à être en activité », a expliqué Ulrich Moussouari Wagha, Délégué provincial Estuaire à l’Agasa.

Les équipes de l’Agasa qui sillonnent actuellement les marchés et espaces de vente du PK8, dans le 6e arrondissement de Libreville à ceux de Nkembo, dans le 2e arrondissement, établi ici un constat sans appel : insalubrité, non-conformité et sites inadaptés. Résultat, plusieurs établissements ont été fermés pour non-respect des normes sanitaires.
« Nous avons notamment fermé une structure de transformation de manioc. Le propriétaire affirmait ne pas en produire, mais nous avons découvert des sacs de manioc complètement moisis, dans un état indescriptible », a déploré Rolande Ondliri Obissa, Inspecteur sanitaire.
Au-delà des contrôles réalisés par les équipes dédiées, l’Agasa appelle la population à jouer un rôle actif dans la lutte contre l’insalubrité alimentaire. L’Agence invite les consommateurs à signaler tout comportement suspect ou produit douteux rencontré dans les marchés.
À travers cette campagne, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire entend instaurer une culture de la sécurité alimentaire et faire de la salubrité un réflexe partagé par tous, pour un Gabon plus sain et plus responsable.
Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah