Elections : Le LPPG dit ‘’Non’’ à la stigmatisation, ‘’Oui’’ à une enquête indépendante

Dans une déclaration de presse, lundi à Libreville, Le Parti patriotique gabonais (LPPG), a, par l’entremise son Secrétaire général, Rodrigue Maïssa Nkoma, dénoncé ce qu’il qualifie de « coup d’État politique contre nos institutions », accusant certaines forces politiques d’orchestrer une campagne de déstabilisation des institutions du pays, après les élections du 27 septembre. Le LPPG se dit plutôt favorable à l’ouverture d’une enquête administrative indépendante pour faire la lumière sur des éventuelles irrégularités décriées ici et là.

Selon le Secrétaire général du LPPG, c’est un procès à la fois maladroit et confus qui est fait aux institutions par certaines forces politiques, qui chercheraient à transformer les frustrations issues des urnes en arme contre la République.

Il juge injuste et dangereux de pointer du doigt l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB, au pouvoir) et le Parti démocratique gabonais (PDG, l’ancien parti au pouvoir) qui ne sont pas les organisateurs du scrutin, mais de simples participants comme tous les autres forces politiques.

« La République ne se construit pas sur l’agitation ni sur la manipulation, mais sur la légalité et la légitimité », a martelé Rodrigue Maïssa Nkoma, qui préconise l’ouverture d’une enquête administratives indépendantes pour identifier « les véritables auteurs des fraudes », car « la paix durable passe par la vérité », a-t-il suggéré.

Le Secrétaire général du LPPG, flaire derrière toutes ces manœuvres politiques, comme une « tentative de déstabilisation des institutions, savamment orchestrée sous couvert d’indignation sélective et de manipulations politiques. L’heure est grave ! », croit devoir alerter M. Maïssa Nkoma.

L’opportunité pour le LPPG de réaffirmer son soutien au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, considéré comme le garant du cap républicain et du renouveau démocratique. « Il est temps de dépasser les ambitions personnelles et les querelles partisanes. Il est temps de penser Gabon », a exhorté son Secrétaire général, qui dit rester fidèle sa ligne politique qui consiste à rester une « force d’équilibre et de responsabilité », a-t-on appris.

Le 27 septembre 2025, le Gabon a organisé ses premières élections législatives et locales post-transition, dont les résultats et les conditions d’organisation n’arrêtent pas d’être chahutés par de nombreuses forces politiques, toutes tendances confondues, accusant les institutions dédiées d’avoir failli à leur devoir d’impartialité.

Tableau de bord

Dans l’attente du second tour et des suites des éventuels recours dont serait saisie la Cour constitutionnelle, les résultats provisoires du 1et tour des législatives publiés par le ministère de l’Intérieur, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti fondé le 5 juillet dernier par l’actuel chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguéma est très largement en tête, avec 54 élus obtenus au 1er tour sur un total de 145 députés à l’Assemblée nationale.

Plusieurs autres partis ont obtenu un ou quelques élus chacun. Il s’agit du Parti démocratique gabonais (PDG, ancien parti au pouvoir), de l’Union pour la République (UPR) de Gervais Oniane, un Conseiller du président Oligui Nguéma, le Parti social-démocrate (PSD) de l’opposant Pierre Claver Maganga Moussavou ou du Front démocratique socialiste de l’avocat Ange Kevin Nzigou, etc.

Un second tour sera organisé le 11 octobre prochain dans les circonscriptions où aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue. Pas moins de 75 sièges sont concernés. La majorité des duels opposeront l’UDB au PDG. Les résultats du 1er tour des locales sont attendues dans les prochains jours, avaient indiqué dimanche dernier le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault.

Ensemble Pour le Gabon (EPG – Opposition), dirigée par l’ancien candidat à la présidentielle du 12 avril dernier et ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, qui a longtemps exigé le report de ces élections, a fait savoir jeudi que son parti se retirait dudit processus, faute de transparence.

Elliott Ana Merveille et Nkili Akieme

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