Orientation des élèves de 6ème : les parents mécontents pour non-respect de leurs choix d’établissements

Depuis le jeudi 21 août, la publication des résultats d’orientation des élèves admis en classe de 6ème a suscité de vives réactions parmi les parents. Beaucoup expriment leur mécontentement face au décalage entre leurs choix et les orientations décidées par le Secrétariat d’Orientation Scolaire Universitaire et Professionnelle (SOSUP).

Suite à cette situation, de nombreux parents se sont rendus au siège du SOSUP pour contester les décisions d’orientation. Parmi eux, une mère accompagnée de sa fille a demandé une réorientation scolaire . Comme elle, des dizaines de familles ont envahi les locaux de l’institution, espérant régulariser la situation de leurs enfants. Beaucoup dénoncent des orientations qu’ils jugent inadaptées, malgré les démarches entreprises bien avant la rentrée scolaire.

Un parent témoigne que ses enfants ont été orientés vers l’établissement Calitis, sans même savoir où il se situe pendant qu’elle réside dans Akanda. Dans les couloirs du cinquième étage de l’immeuble Satcon, l’ambiance sera tendue jusqu’au 29 Août pour les recours , formulaires à la main, chacun tente d’obtenir une solution urgente à quelques jours de la rentrée des classes .

Sur la plateforme Facebook du Sosup les messages abondent c’est le cas d’une internaute qui s’interroge «  Le SOSUP comment vous expliquez que ma fille de 10 ans, résidant au centre-ville à Libreville, scolarisée dans un établissement au centre-ville de Libreville, ayant composé dans un centre d’examen de Libreville se retrouve mystérieusement avec pour établissement de provenance « ECOLE PUBLIQUE CIAM MATOTO » situé dans la commune de Ntoum. Après délibération des orientations, cette dernière se retrouve orientée au « Lycée CIM GABON » ??? « 

Au total, 49 640 élèves ont été orientés grâce à la nouvelle application « e-Formation.net, » lancée par le ministère de l’Éducation nationale. Cette plateforme vise à réduire la dépendance aux systèmes privés et à mieux encadrer les orientations. Cependant, son application soulève des interrogations. Certains parents estiment que, bien que leurs enfants soient orientés par l’État, ils restent financièrement responsables, tandis que d’autres bénéficient d’une prise en charge complète. Cette situation est perçue comme une inégalité de traitement.

Les parents d’éléves au siège du SOSUP

Jérémie Mikombo, Secrétaire permanent du SOSUP, rappelle que si un parent choisit délibérément d’inscrire son enfant dans un établissement privé, il doit assumer les frais de scolarité. L’orientation par l’État est d’abord dirigée vers le secteur public. « Ce n’est qu’en cas de saturation des établissements publics que des places sont attribuées dans le privé, parfois prises en charge par l’État », explique-t-il aux parents d’élèves.

Derrière ces tensions, un constat s’impose le manque d’infrastructures scolaires publiques. Le Gabon compte seulement 811 établissements publics contre 2 285 structures privées laïques. Ce déséquilibre pousse de nombreux élèves vers le privé, accentuant les difficultés d’orientation et de prise en charge.

Tryphene Lembah

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