Emerson Assoumou, également connu sous le pseudonyme d’Arrogance, a été déclaré coupable du crime de vol avec usage d’une arme apparente par la Cour criminelle de Port-Gentil, lors de l’audience tenue le mardi 12 août dernier. Sa peine a été fixée à dix ans de réclusion criminelle.
La cinquante-cinquième affaire inscrite au rôle de la session criminelle de Port-Gentil pour l’exercice 2024-2025 concernait Emerson Assoumou, un jeune Gabonais âgé de 25 ans, poursuivi depuis trois ans pour vol avec usage d’une arme apparente. Présent devant la Cour criminelle en présence du ministère public, de sa défense et du public, il a été entendu sur les faits remontant à juillet 2022 dans le quartier dit Balise, situé dans le deuxième arrondissement de la capitale économique.
Aux environs de trois heures du matin, alors qu’il rentrait chez lui, Loïc Farel Meviane Memba fut surpris par la présence de deux individus parmi lesquels figurait Emerson Assoumou alias Arrogance, un ancien camarade des cadets du premier cité. Après un bref échange cordial, Loïc Farel Meviane décida de les laisser partir, avant d’être soudainement maîtrisé par l’un des deux individus qui lui appliqua une prise dite « clé 14 » afin de le contrôler.

Immobilisé, Loïc Farel Meviane Memba a été fouillé par l’acolyte de son agresseur, ce qui a permis à la victime d’identifier le complice du braqueur avant de confirmer que son assaillant n’était autre qu’Emerson Assoumou, également connu sous le nom d’Arrogance. Munis d’une machette utilisée pour intimider leur cible, les deux malfaiteurs ont réussi à s’emparer d’un téléphone portable ainsi que du portefeuille de leur victime. Heureusement, Emerson Assoumou alias Arrogance a été appréhendé quelques jours seulement après les faits. Lors de son audition par les enquêteurs, il n’a pas nié les accusations portées contre lui et a précisé avoir agi en complicité avec son acolyte dans ledit braquage.
Suite à son arrestation, il a été placé sous mandat de dépôt le 12 août 2022, avant de confirmer ses déclarations devant le magistrat instructeur. Cependant, durant l’interrogatoire au fond, sa version a connu un net recul, précisant finalement que c’était son complice qui avait maîtrisé la victime par la prise dite « clé 14 ». Son implication dans cette affaire se limitait uniquement au vol des effets personnels de la victime. Il a également indiqué que c’était son complice qui détenait le couteau utilisé lors du braquage, l’arme blanche qu’il aurait aperçue après la commission des faits.
Durant son procès en cour criminelle, l’accusé a maintenu ses déclarations. Conformément à l’article 295 du Code pénal stipulant que « l’arme peut être cachée ou apparente », il est établi que lors des faits l’arme était dissimulée. Emerson Assoumou, alias Arrogance, en tant que coauteur des faits, a, donc été reconnu coupable du crime de vol avec usage d’une arme cachée. Il a été condamné à dix années de réclusion criminelle, dont cinq ans avec sursis, ainsi qu’à une amende de 500 000 FCFA.
Jean Jacques Rovaria Djodji
