Peter Stephane Assaghle, proche d’Alain Claude Bilie-By-Nze, recalé au barreau du Gabon

Me Peter Stéphane Assaghle, le 6 mars 2023, il prêtait serment devant la Cour d’appel de Grenoble pour être avocat au Barreau de la Drôme jusqu’en novembre 2024. À cette même date, il décide de rentrer au « bercail » pour répondre à l’appel de la diaspora par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema. Me Peter Stéphane Assaghle, se heurte à un mur administratif et à une décision du Conseil de l’Ordre des Avocats présidés par le Bâtonnier Me Raymond Obame Sima par qui interroge sur la transparence et l’égalité d’accès à la profession.

Sur ses réseaux sociaux, Me Peter Stéphane Assaghle « Décidément, mon histoire avec l’exercice de la profession d’avocat n’aura été que combat. Après l’obtention du CAPA, j’ai dû défendre mon dossier durant de longs mois parce que le Procureur Général près la Cour d’appel de Grenoble ne voulait pas respecter la Convention de réciprocité GABON/FRANCE sur la gestion concertée des flux migratoires qui me donnait le droit d’exercer librement en FRANCE. Là, rentré au GABON, je dois encore combattre un Barreau qui veut me fermer ses portes. » déclare-t-il. Répondant à l’invitation présidentielle faite aux talents de la diaspora. Mais à peine ses valises posées, son parcours prend des allures de chemin de croix. Deux tentatives d’inscription au Tableau du Barreau du Gabon sont repoussées, la première même… sans que son dossier ne soit accepté. « On refusait simplement de le prendre, sans texte, sans décision officielle », raconte-t-il.

En juin 2025, muni cette fois d’une lettre de rattachement signée par Me Gisèle Eyue-Bekale avocate de Sylvia et Noureddine Bongo, il se représente à la Maison de l’Avocat. Surprise : une secrétaire accepte le dossier et délivre un accusé de réception. Mais vingt minutes plus tard, coup de fil d’une autre employée : « Venez chercher votre dossier, le bâtonnier est en furie ». L’avocat refuse : « Qu’il rejette mon dossier par écrit ». Le Conseil de l’Ordre finira par répondre le 9 juillet 2025. Motif : 72 demandes en attente, certaines datant de 2015, et la volonté de ne pas traiter les nouveaux dossiers avant les anciens. Une décision d’« ajournement » au nom du « respect des droits acquis » décide l’ordre des Avocats.

Me Peter Stephan Assaghle @Dr
Me Peter Stephan Assaghle @Dr

Pour Me Assaghle, cette justification ne tient pas : « On me parle d’égalité devant la loi, mais on refuse d’instruire ma demande au seul motif que d’autres attendent depuis dix ans ! Où est l’enquête de moralité ? Où est le fondement juridique ? » fustige t-il. Derrière ce blocage, certains y voient une frilosité vis-à-vis des confrères formés à l’étranger ; d’autres évoquent des tensions internes au sein du Barreau. Soutien incontestable du candidat sorti deuxième à la dernière élection présidentielle 2025, nous n’imaginons que cela puisse être la raison.

L’affaire pose frontalement la question de la gouvernance et de la transparence au sein du Barreau gabonais. Car si la régulation des entrées peut se justifier, son opacité et l’absence de base légale claire fragilisent la confiance dans l’institution. En attendant, un avocat formé à l’étranger, prêt à servir son pays, demeure en marge de la robe nationale. Cette situation va telle motiver les autres intelligences gabonaises pourtant le Président avait dit de revenir apporter leur expérience?

Nkili Akieme

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