Abus sexuels et incestes sur mineures : Y-en-a marre !

Prenant appui sur le viol et l’assassinat crapuleux de la petite Esther Ludivine Moussavou Eyang Mba, mardi dernier, dans un élan de colère face à l’horreur et de solidarité avec la famille cruellement affectée, des organisations de la société civile, à l’initiative de l’Association ‘’Les Ailes de Bride’’, Présidée par Maïma Békouré et l’ONG   » Les chirurgiens de l’espoir « , dirigée par le Dr Ephrem Mbou Ekambou ont entamé, lundi 11,  trois jours de mobilisation et de protestation, au rond-point de la Cité de la démocratie, pour dire leur ras-le-bol sur les abus sexuels et incestes récurrents que subissent les enfants au Gabon.

Les acteurs de la société civile invitent invitent la population à se joindre à ce rassemblement, jusqu’à ce mercredi, au rond-point de la Cité de la démocratie, déplore que les services compétents du ministère de l’Intérieur n’aient pas accéder au vœu de faire accompagner la mobilisation d’une arche pacifique en direction de l’Assemblée nationale pour y lire et déposer une motion de protestation.

« Justice pour Esther, parce qu’une Esther qui meurt, c’est la République qui est en train de partir. Aujourd’hui, on a perdu un enfant de 10 ans, qui serait peut-être la ministre de la Famille ou de la Femme de demain », a fulminé Dr Ephrem Mbou Ekambou, exprimant son indignation face à cette tragédie, qui constitue à ses yeux, « pas seulement une perte personnelle, mais un drame collectif qui affecte toute la République ».

La mort tragique d’Esther a mis en lumière une réalité alarmante : la violence faite aux enfants est un fléau qui ronge insidieusement la société gabonaise. Ce cri du cœur des manifestants du rond-point de la Cité de la démocratie, vise à sensibiliser les autorités et la population sur la nécessité de protéger les enfants contre les violences de toutes sortes, notamment les abus sexuels et l’inceste.

« Nous ne voulons pas que nos enfants subissent les crimes sexuels dans notre pays. Voilà pourquoi nous en appelons d’abord au président de la République, le chef de l’État, garant des institutions de notre pays, le président Brice Clotaire Oligui Nguéma, pour qu’il tape du poing sur la table. Nous appelons également la Première Dame que nous saluons et félicitons au passage, pour être allée aux côtés des parents de la victime », a interpelé Dr Ephrem Mbou Ekambou.

La Présidente de l’Association ‘’Les Ailes de Bride’’ et mère de la jeune Bride, qui s’est donnée la mort pour viol avec inceste en 2024, a exprimé son exaspération et sa détermination à lutter contre l’inceste et les abus sexuels sur les enfants au Gabon. Elle a souligné l’importance de se lever pour la petite Esther Ludivine et pour toutes les autres victimes ayant subi des violences similaires.

« Regardez comment nous pleurons. Ce n’est pas aux parents d’enterrer les enfants, mais aux enfants de nous enterrer. Nous vivons le contraire, nous vivons maintenant dans un monde à l’envers », a dénoncé avec gravité et consternation Maïma Békouré.

Elle appelle la première dame, à prendre le leadership dans cette croisade pour que des mesures concrètes et sévères soient prises contre ses criminels, sans foi ni lois. La Présidente de l’Association ‘’Les Ailes de Bride’’, suggère également le durcissement de l’arsenal législatif répressif, afin que les bourreaux des enfants soient jugés et punis avec la plus grande rigueur.

« La perpétuité pour tous les auteurs responsables des viols sur mineurs et crime de sang », pouvait-on lire sur de nombreuses banderoles, lors de la manifestation. « Justice pour Esther ! » a été le cri de ralliement des manifestants, rappelant les autres victimes comme Dina, Michaela, Bride, bébé Rinaldi, etc., et appelant à une action collective pour mettre fin à ces tragédies.

Féeodora Madiba, proposé par Tryphène Lembah et Stone Ferrari Mikala

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