Cour criminelle de Port-Gentil : Boris Gastien Koumba condamné à 18 ans de prison pour viol

Depuis son placement en détention provisoire le 14 février 2022 à la maison d’arrêt de Port-Gentil, le sort de Boris Gastien Koumba a été définitivement scellé par la Cour criminelle de Port-Gentil le 1er août dernier. Accusé de viol sur une mineure de moins de 15 ans et d’inceste, il a écopé d’une peine sévère de 18 années d’emprisonnement.

Les faits se sont produits en septembre 2022 au campement Mbigou, dans la commune de Gamba, chef-lieu du département de Ndoungou (province de l’Ogooué-Maritime). À cette époque, Hendricka Noëllia M.M., âgée seulement de 14 ans, a courageusement confié à sa tante Angélique Mboutsou qu’elle avait été victime d’actes sexuels pénétrants commis par Boris Gastien Koumba, né en 1983. Pire, elle était enceinte de plusieurs mois suite à quatre relations imposées par ce dernier. Face à cette révélation bouleversante, la mère de l’accusé n’a pas hésité à alerter les officiers des services judiciaires nautiques et la brigade de gendarmerie locale avec une plainte officielle, tout en informant également le père légal de la jeune fille.

Lors de son audition par les enquêteurs dans le cadre de l’enquête préliminaire, la jeune fille a fermement déclaré que c’est courant août 2022 que Boris Gastien Koumba s’était introduit à plusieurs reprises dans sa chambre dans le but explicite d’avoir des relations sexuelles avec elle, affirmant qu’il est le père de sa grossesse. Interpellé, le mis en cause a reconnu sans détour les chefs d’accusation qui pèsent contre lui tant lors de l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur, confirmant être le père du fœtus porté par sa jeune cousine.

À la barre, Boris Gastien Koumba a expliqué sa version des faits en prétendant avoir été séduit par sa cousine germaine au premier degré, mineure au moment des faits, ajoutant que cette dernière ne cessait de le provoquer en le traitant de « peureux ». Face au Ministère public qui avait requis une peine de 30 ans de prison à son encontre, il a réitéré avec froideur ses déclarations tenues tout au long de la procédure.

Pour tenter de se disculper, il n’a pas hésité d’affirmer que c’était en réalité la fille de sa tante qui, très souvent, le poussait à bout afin qu’il commette l’irréparable, insistant sur le fait qu’elle était consentante. Il est impératif de souligner que le consentement de cette dernière, née le 5 décembre 2008, ne repose sur aucun fondement juridique en raison de sa minorité, ce qui constitue indiscutablement la matérialisation du crime mentionné. Reconnu coupable du viol sur mineur de moins de 18 ans, il a également été déclaré coupable d’inceste et condamné à une peine sévère de 18 ans de prison, assortie de 5 ans de sursis, ainsi qu’à une amende d’un million de FCFA.

            Jean-Jacques Rovaria Djodji

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