Rodrigue Revaza écope de 30 ans de prison pour viol sur mineure

Rodrigue Revaza à la barre avec ses avocats commis d’office © Gabonactu.com

Un nouveau cas de viol a profondément affecté la sensibilité des populations de Port-Gentil lors de la huitième audience publique en matière criminelle, qui s’est tenue le 23 juillet dernier au Tribunal. Rodrigue Revaza, un Gabonais âgé de plus de quarante ans, a été reconnu coupable du crime de viol sur une mineure de moins de dix-huit ans.

Selon les procès-verbaux, les faits remontent au mois de novembre 2020 dans un quartier sensible de Port-Gentil. Durant cette période, le frère cadet de dame Danielle Mouvangui Moussodou informait leur mère, Larissa Anina Ratanga, que cette dernière n’avait cessé depuis plusieurs mois de fréquenter le domicile de Rodrigue Revaza. Alarmée, la mère saisit sa fille afin d’obtenir des explications concernant sa présence auprès de cet homme qui pourrait être son père.

Confrontée à sa mère, l’adolescente révèle avec froideur que durant son absence, Rodrigue Revaza l’envoyait sous un prétexte inapproprié chez le boutiquier du quartier pour effectuer quelques courses, dans le but qu’elle se rende chez lui afin d’y passer des moments intimes. Là-bas, à deux reprises, il aurait assouvi son désir sexuel avant de remettre à la mineure une somme modique de 2 000 FCFA. Dans un élan responsable et indigné, la mère conduit alors sa fille auprès d’un gynécologue assermenté dont la consultation clinique atteste la défloration de la mineure. Ce qui l’a conduit à déposer une plainte auprès des services de la Police Judiciaire de la capitale économique. 

Munis de cette information, les enquêteurs ont procédé rapidement à l’arrestation de cet individu. Lors de l’enquête préliminaire, Rodrigue Revaza a admis sans difficulté les faits qui lui étaient reprochés, précisant avoir eu des relations sexuelles non protégées avec la jeune fille Danielle Mouvangui Moussodou à plusieurs reprises. Devant le magistrat instructeur, la personne mise en cause a confirmé ses déclarations antérieures en ajoutant que c’est la victime elle-même qui serait entrée chez lui à plusieurs reprises, se jetant dans ses bras, vêtue légèrement et lui disant qu’elle était « prête ». Face à cela, cet homme d’une quarantaine d’années a déclaré avoir été obsédé par le corps frais et sain de la jeune fille, ce qui l’a profondément troublé.

Le mercredi 23 juillet, renvoyé devant la Cour judiciaire de Port-Gentil pour répondre du crime de viol sur mineure par une personne ayant autorité sur la victime, Rodrigue Revaza a ajouté que, le 11 novembre 2020, alors qu’il était occupé à laver ses effets personnels, la demoiselle serait entrée dans sa chambre vêtue uniquement d’une robe remontée jusqu’à son torse et sans sous-vêtements, lui ayant dit être « prête » à passer à l’acte. Lui lançant un regard suggestif tout en se précipitant vers ses bras, l’accusé, en état d’excitation sexuelle manifeste, n’a pas hésité à pénétrer la jeune fille sans protection.

Afin de pénétrer plus efficacement la mineure, l’accusé a admis avoir soulevé les jambes frêles de la jeune fille avant de la déposer sur son lit. Excitée à son tour, la mineure s’est retournée pour se positionner sur Rodrigue Revaza, lui permettant ainsi une pénétration aisée. Constatant l’imminence de son éjaculation, le quarantenaire s’est rapidement retiré afin de se soulager dans la douche. Lors d’un second acte, ayant été informé des douleurs ressenties par la mineure au bas-ventre, Rodrigue Revaza a déclaré s’être limité à frotter la tête de son pénis contre les parois vaginales de Danielle, âgée de 12 ans au moment des faits. Entendue en audience, la mineure n’a pas contesté le récit de l’accusé mais a précisé que celui-ci, à plusieurs reprises, au lieu de lui confier des commissions, l’avait brutalement entraînée vers sa chambre pour abuser d’elle. Elle a également affirmé qu’après ces actes, il la menaçait de représailles si elle en parlait à sa famille.

La défense de l’accusé ayant plaidé coupable tout en sollicitant des circonstances atténuantes et un sursis face aux quinze années d’emprisonnement requises par le ministère public, le verdict fut néanmoins sévère pour Rodrigue Revaza. Ce dernier a été reconnu coupable du crime de viol sur mineur de moins de dix-huit ans en raison des circonstances aggravantes entourant l’ensemble du dossier et condamné à une peine privative de liberté de trente ans dont quinze ans fermes ainsi qu’à une amende de huit cent mille francs CFA.

           Jean-Jacques Rovaria Djodji 

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