Les violeurs de l’adolescente à la barre © Gabonactu.com
Darlain Ogandaga et Ilane Nfe, deux jeunes gabonais, ont été reconnus coupables du crime de viol commis sur leur cousine, âgée de sept ans au moment des faits. Ils ont été condamnés par la cour criminelle spéciale de Port-Gentil à une peine de quinze ans de réclusion criminelle ainsi qu’à une amende de deux millions de francs CFA.
Darlain Ogandaga, mécanicien gabonais âgé de vingt-neuf ans et sans enfant, ainsi qu’Ilane Nfe, boy-chauffeur gabonais âgé de vingt-six ans et également sans enfant, ont tous deux été déclarés coupables par la Cour criminelle de Port-Gentil statuant publiquement en matière criminelle, du viol d’une mineure de moins de dix-huit ans.

Les événements se sont produits en septembre 2021 dans un quartier de la capitale économique. La jeune Rafaëla N.M., alors âgée d’environ sept ans, a informé son père, René Nzame, avoir été victime d’attouchements sexuels perpétrés par ses cousins Darlain et Ilane lorsqu’elle se trouvait chez sa tante paternelle. Animé par une vive indignation et sans hésitation, le père a porté plainte contre ses neveux avant d’initier un examen gynécologique approfondi au Centre hospitalier régional de N’Tchengué, examen qui a conduit à l’interpellation des individus susmentionnés.
Lors de l’enquête préliminaire, les deux accusés ont nié les faits qui leur étaient reprochés, et ce, malgré la présence d’un certificat médical annexé au dossier. Durant l’audience tenue le mardi 22 juillet dernier, aucune des parties n’a contesté leurs déclarations antérieures. Cependant, munie d’un microphone, la jeune fille a confirmé devant la Cour que c’est effectivement Darlain Ogandaga qui l’avait initialement entraînée dans une chambre où il l’a dévêtue, immobilisé ses deux mains avant de commettre un acte de pénétration.
À une autre occasion, Ilane a procédé de manière similaire pour satisfaire ses pulsions sexuelles, allant jusqu’à menacer la fille de son oncle avec une arme blanche afin qu’elle garde le silence sur ces actes. La tante paternelle, sans prendre pleinement conscience de la gravité de la situation, n’a apporté aucune solution face aux douleurs intenses ressenties par la jeune Rafaëla au bas-ventre.
En revanche, tout au long de la procédure et pour se débarrasser des charges qui pèsent sur leurs épaules, ils ont tous nié les faits quand bien même leur cousine victime est restée constante malgré son jeune âge corroboré par le certificat médical qui a confirmé l’absence de l’hymen, partant la défloration. Pour la Cour, le fait pour les accusés de nier les faits constitue une manière de se soustraire aux mailles de la justice. Selon elle, il convient de dire que l’infraction est constituée et suffisamment établie et de les en déclarer coupables du crime de viol sur mineur de moins de 18 ans, avant d’être admis au sursis pour une partie de la peine.
Le ministère public dans ses réquisitions a requis leur culpabilité et leur condamnation à 30 ans de réclusion criminelle, la défense a quant à elle plaidé l’acquittement des deux accusés au bénéfice du doute outre la remise en question du certificat médical. Rendant son verdict, la Cour criminelle les a déclarés coupables du crime de viol sur mineur de moins de 18 ans, et les en a condamnés à 15 ans de prison dont 7 ans à purger hors du sursis et à un million de FCFA d’amende.
Jean-Jacques Rovaria Djidji
