Organisée par la Conférence gabonaise des grandes écoles et universités privées (CGEUP), la première édition du Salon national du bachelier, s’est achevée mardi sur une note positive. Avec plus de 3 000 nouveaux bacheliers accueillis et une quarantaine d’établissements d’enseignement supérieur privés mobilisés, l’événement a rempli ses objectifs de promotion des formations locales et de renforcement de la cohésion entre les acteurs du secteur.
La plate-forme a permis aux nouveaux bacheliers et à leurs parents de découvrir les opportunités de formations proposées par les établissements privés gabonais, souvent méconnues, au profit des universités étrangères. « Nous avons démontré que le Gabon dispose d’institutions de qualité capables de former nos jeunes », s’est réjouie la Secrétaire générale de la CGEUP, Dr Émilien Okossi, ajoutant que l’objectif a été atteint, d’autant que « Nous avons drainé plus de 3 000 étudiants, et une quarantaine d’établissements privés gabonais ont répondu présent, auxquels s’ajoutent quatre institutions étrangères venues en renfort », a-t-elle expliqué.
Pour consolider cette dynamique, le Pr Jean-Louis Nkoulou Nkoulou, Président de la CGEUP a dévoilé les projets futurs. Parmi les priorités figure l’élargissement géographique : « Cette édition était concentrée sur Libreville et ses banlieues. L’an prochain, nous couvrirons les neuf provinces pour toucher tous les jeunes, y compris ceux de l’intérieur du pays », s’est-il engagé.

Entre autres résolutions adoptées, la création d’une rentrée solennelle, qui serait un événement annuel pour distinguer les acteurs méritants de l’enseignement supérieur privé via des palmes académiques nationales, ainsi que le renforcement des partenariats régionaux.
Après la participation de la Nouvelle initiative pour l’enseignement supérieur du Cameroun (NIPES), la CGEUP ambitionne de fédérer les associations similaires du Tchad, du Congo et de la République Centrafricaine pour une coopération académique renforcée dans la sous-région.
Le Pr Alain Souza, Directeur général de l’enseignement supérieur, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur, a salué l’initiative tout en rappelant les exigences de qualité imposées par l’État : « Le défi est de permettre aux étudiants gabonais d’étudier au Gabon. Cela passe par l’amélioration des infrastructures, des référentiels de formation et de la vie étudiante », a-t-il déclaré.
Le salon a été ponctué par une déclaration soulignant l’engagement des autorités à soutenir l’enseignement privé, sous l’impulsion du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma. La CGEUP promet une seconde édition plus ambitieuse en 2026, avec des innovations telles que la « Tournée CGEUP » pour s’adresser à tous les bacheliers gabonais.
Un atelier est prévu pour harmoniser les standards entre établissements publics et privés, conformément à la feuille de route gouvernementale.
Alph ’-Whilem Eslie et Bétines Makosso
