Le Vice-président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, a présidé mercredi à son Cabinet de travail, la première réunion de la Commission chargée du suivi du projet intégré de transformation locale des minerais de manganèse. Cette rencontre à laquelle participaient plusieurs membres du gouvernement, visait à baliser la voie vers une nouvelle ère industrielle pour le Gabon.
Le ministre en charge des Mines, Gilles Nembe, a présenté à l’occasion les enjeux techniques et économiques de cette initiative ambitieuse. Il a insisté sur l’importance d’une approche intersectorielle, dans laquelle les différents ministères travailleraient en étroite collaboration pour atteindre l’objectif fixé : faire du Gabon un acteur majeur de la transformation minière d’ici 2029.
Alexandre Barro Chambrier a illustré l’énorme potentiel économique lié à ce changement de paradigme. Si l’on en croit le Vice-président du gouvernement, une tonne de minerai brut est vendue à peine 2 670 Francs CFA sur le marché international, alors qu’une tonne de silico-manganèse, produit transformé, peut atteindre jusqu’à 598 000 Francs CFA. C’est donc une opportunité à saisir pour booster les recettes de l’État.
Au-delà des gains financiers, ce projet pourrait générer à terme près de 3 000 milliards de Francs CFA par an et créer près de 165 000 emplois à travers le pays. Un impact social majeur qui pourrait contribuer à réduire le chômage, surtout chez les jeunes, et stimuler le développement des zones minières par la création de pôles industriels intégrés.
Lancé officiellement à travers cette première réunion, ce programme découle directement des orientations données lors du Conseil des ministres du 8 mai 2025. Il marque une étape décisive dans la volonté du chef de l’État de bâtir une économie forte, fondée sur la transformation locale, l’innovation et la souveraineté productive.
Porté par le Ministère des mines et des ressources géologiques, ce projet stratégique s’inscrit dans la vision du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui souhaite que le pays ne se contente plus d’exporter ses ressources à l’état brut.
Il s’agit désormais de transformer localement les minerais, notamment le manganèse, afin de créer de la valeur sur place et de renforcer l’économie nationale.
Alph ’-Whilem Eslie et Christina Thélin Ondo
