Humanisation carcérale : la prison centrale de Port-Gentil fait bonne impression

Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits Humains, Dr Séraphin Akure-Davain, s’est rendu à la prison centrale de Port-Gentil afin d’évaluer personnellement les conditions de détention. Lors de cette visite, il a réaffirmé avec détermination l’engagement ferme du gouvernement gabonais à respecter scrupuleusement les délais légaux de jugement. Cette démarche vise avant tout à résoudre efficacement les problèmes persistants liés au non-respect de la détention préventive, à la surpopulation carcérale ainsi qu’aux lenteurs judiciaires. En se rendant sur place, le ministre a pu apprécier le fonctionnement de cet établissement pénitentiaire et identifier clairement les défis qui restent à relever.  

« Il est essentiel de reconnaître les efforts significatifs fournis par les responsables pénitentiaires pour humaniser cette prison. Les droits humains sont pleinement pris en compte, notamment avec une attention particulière portée aux femmes détenues grâce à une maison dédiée qui nécessite néanmoins des améliorations, voire la construction d’une nouvelle structure », a souligné M. Akuré-Davin.

Pour lui, de manière générale, les services essentiels sont assurés, y compris la couverture médicale. Par cette inspection, le Ministère veut garantir des conditions dignes tout en poursuivant un travail rigoureux pour améliorer encore davantage le système pénitentiaire gabonais.

Selon lui, ces améliorations touchent à la fois les conditions de détention et le respect dû aux visiteurs. Cette prison pour enfants, dont les travaux ne dépasseront pas six mois, comprend deux salles de psychologie, un atelier, une buanderie, un bureau pour le chef de service, un long couloir de circulation, une cuisine, une guérite, une infirmerie, un réfectoire, des espaces de promenade séparés pour hommes et femmes, des toilettes ainsi que cinquante dortoirs destinés aux jeunes garçons et filles en conflit avec la loi. Elle s’efforcera d’offrir aux détenus un cadre plus humain et fonctionnel.

Accompagné de plusieurs acteurs du système judiciaire et des responsables chargés des droits humains, le Garde des Sceaux s’est rendu sur le chantier de la Prison centrale pour enfants située à proximité de l’établissement principal. Sur place, il a constaté de nombreux progrès positifs qu’il a salués en soulignant l’engagement des équipes pénitentiaires et judiciaires.

 « Notre attention est attirée par la baisse inquiétante de l’âge des jeunes auteurs d’infractions ; nous avons également été informés d’une consommation croissante de stupéfiants qui aggrave ces comportements antisociaux. Il est donc impératif à mes yeux d’initier une campagne visant à sensibiliser nos jeunes sur les dangers liés à l’usage des drogues afin qu’ils prennent conscience que ces substances sont véritablement toxiques », a-t-il souhaité.

La prison centrale du Château, qui héberge des détenus importants de la capitale économique, est gravement surpeuplée, notamment par les prisonniers en détention préventive. Il est donc impératif de différencier clairement les types de prisons et les catégories de détenus, en prenant en compte la nature des mesures judiciaires les concernant. Il est également essentiel d’évaluer avec rigueur la dangerosité des détenus présents, ainsi que leur capacité à organiser des trafics, blanchir de l’argent, menacer ou corrompre le personnel pénitentiaire.

              Jean-Jacques Rovaria Djodji

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