Pindi et la Chorale Nelson Mandela : Sur scène ce samedi soir

Le groupe ‘’Pindi’’, présenté comme le gardien des mystères des traditions ancestrales, a annoncé jeudi, par l’entremise de son Directeur artistique, Khery Seshet3w, la tenue ce samedi au Musée national des arts et traditions de Libreville, dès 17 heures, d’un concert digne d’une odyssée musicale au cœur des traditions gabonaises. Le droit d’accès à ce concert qui se tient en prélude à la deuxième phase du « Pindi Bulongu Tour » est au prix de 5 000 Francs CFA pour les adultes et de moitié pour les moins de 16 ans.

Ce concert polyphonique, à mi-chemin entre traditions et modernité promet d’être un avant-goût de ce qui attend le public à la deuxième édition du Festival international du Mont Ibundji (FIMI), où Pindi sera l’invité d’honneur. Une manière de rappeler que la culture gabonaise, riche mais méconnue, mérite d’être célébrée sans retenue, sublimée par l’accompagnement d’un partenaire de choix : la Chorale Nelson Mandela. 

L’alchimie musicale prendra vie sur scène, ce samedi soir au Musée national, qui ne sera pas seulement une scène de production et de représentation des œuvres du passé, mais aussi le théâtre d’une renaissance, où la forêt chantera, où les voix s’uniront, et où le public, emporté par cette magie, saisira sans doute mieux l’âme du Gabon. 

« Pindi, c’est la forêt », a fièrement lancé Khery Seshet3w. Ce n’est pas qu’un nom, c’est une promesse, a-t-il précisé. Celle de puiser dans les tréfonds du Bassin du Congo, dans les mélodies oubliées du Gabon, pour les tisser avec les fils de la modernité. Le groupe ne se contente pas d’interpréter, il crée, il réinvente.

L’alliance entre Pindi et la chorale Nelson Mandela n’est pas le fruit du hasard. « C’est une histoire de feeling », confie Khery Seshet3w. Après des années de collaboration discrète, le déclic est venu en 2025, lorsqu’un café-concert a révélé l’harmonie parfaite entre leurs univers. « Lorsque ça matche, c’est toujours magique », a-t-il expliqué. 

Il s’agira de se plonger au cœur d’une soirée aux sonorités féériques, au confluent des polyphonies sacrées des peuples Punu, Sango, Obamba, etc., avec des arrangements contemporains. « Quand le moungongo, la harpe traditionnelle, dialogue avec un violon, c’est tout un pan de notre identité qui ressuscite », s’enthousiasme déjà Ruth Mignolet Sandzou, présidente du FIMI. 

« Préparez donc vos cœurs », prévient Khery Seshet3w. La soirée s’annonce intense : danse, rythmes envoûtants, voix célestes et une vibe électrique. « Ce seront les montagnes russes de l’émotion », a-t-il prévenu.

Opindi ne se contente pas de performer : le groupe s’engage dans des masterclasses et des projets RSE, comme la formation de jeunes aux instruments traditionnels. « Notre mission est de briser les tabous. Un ngombi, la harpe sacrée, n’est pas satanique : c’est un instrument de musique, point », souligne Khery Seshet3w, évoquant leur collaboration avec ‘’EcoArt Gabon’’ pour des stratégies culturelles durables. 

A s’y méprendre, ce rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte, incarne une réconciliation : celle des générations, des langues, et des spiritualités. Parce que le FIMI y voit « un pas vers la réappropriation de nos rites », assurent les organisateurs. Et parce que, comme le murmure la légende de la pèterie, « ceux qui écoutent son chant à l’aube voient se lever les lumières d’un nouveau jour ».

Féeodora Madiba et Bétines Makosso

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