Alors que le 3 juin dernier, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguéma Mba, recevait les représentants syndicaux des commerçants du marché Mont-Bouët ainsi que d’autres acteurs du secteur commercial. Cette réunion intervenait dans un climat de tensions croissantes, marqué par le mécontentement des commerçants concernant les horaires de fermeture des marchés, jugés inadaptés à leurs réalités économiques.
Les discussions ont permis d’ouvrir un dialogue constructif, avec pour objectif de trouver un équilibre entre les impératifs de gestion municipale et les revendications économiques des commerçants.Fixée à 17h30, l’heure de fermeture des marchés municipaux était au cœur des préoccupations exprimées par les commerçants. Les commerçants ont donc demandé une extension des heures de fermeture pour leur permettre de mieux rentabiliser leurs activités et répondre aux besoins des consommateurs qui, pour beaucoup, font leurs achats en fin de journée.
Suite à ces échanges, le délégué spécial en charge de la commune de Libreville Adrien Nguéma Mba, a annoncé une révision des horaires. Dans un communiqué officiel à la chaîne nationale, le délégué spécial informe que l’heure de fermeture des marchés municipaux est désormais fixée à 18h30, tous les jours ouvrables et les jours fériés, à l’exception du jour de nettoyage propre à chaque marché.

Cette nouvelle mesure représente un compromis entre les revendications des commerçants et les exigences de gestion urbaine. Elle vise à apporter plus de flexibilité aux opérateurs économiques tout en maintenant un cadre de fonctionnement réglementé. Par ailleurs, la municipalité a tenu à mettre fin aux pratiques informelles jusque-là tolérées. Ainsi, toutes les autorisations exceptionnelles permettant à certains commerçants d’ouvrir au-delà de 18h30 ou les jours de nettoyage sont formellement interdites. Il en va de même pour les sommes d’argent perçues en contrepartie de ces dérogations, désormais illégales.
Le communiqué souligne que tout contrevenant s’expose à des sanctions, notamment la saisie de marchandises et le paiement d’amendes, conformément à la réglementation en vigueur.Cette décision s’inscrit dans une volonté affichée de moderniser la gestion des marchés municipaux tout en restant à l’écoute des besoins des commerçants. En donnant suite à une revendication légitime, les autorités communales montrent leur engagement à favoriser un climat de confiance et de coopération, fondé sur le dialogue et le respect mutuel.
La prolongation des horaires jusqu’à 18h30 n’est peut-être qu’une étape vers un ajustement plus ambitieux, qui pourrait, à terme, permettre une fermeture jusqu’à 20h30, comme le réclament de nombreux commerçants. Tout dépendra de l’évaluation de l’impact de cette nouvelle mesure et de la capacité des acteurs à maintenir l’ordre, l’hygiène et la sécurité dans les espaces marchands.
Tryphene Lembah
