Le Ministre de la Reforme, François Ndong Obiang ouvrant les travaux © Gabonactu.com
Le gouvernement gabonais, a, lancé lundi 19 mai 2025 à Libreville, les travaux des deux comités chargés de rédiger les avant-projets de loi sur les partis politiques et la répartition des sièges électoraux. Une étape clé dans le processus de refondation institutionnelle enclenché depuis la Transition du 30 août 2023.
Institués par décrets présidentiels le 14 mai dernier, les comités se réunissent simultanément : au ministère de la Réforme et des Relations avec les Institutions pour le comité sur les partis politiques, et au Palais des Sports pour celui chargé du découpage électoral. Ces travaux doivent s’étendre sur dix jours.
L’objectif est double : proposer une nouvelle législation encadrant les partis politiques, en adéquation avec les recommandations du Dialogue national inclusif d’avril 2024, et revoir la carte électorale pour mieux refléter la réalité démographique du pays. Chaque comité est composé des personnalités issues de l’administration, de la société civile et des formations politiques.
La coordination est assurée, pour le premier, par le Ministre en charge de la Réforme et des relations avec les institutions, François Ndong Obiang accompagnés des rapporteurs et pour le second, par son collègue de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, secondé par Paul Biyoghe Mba, ancien Premier Ministre. Ces réformes visent à poser les bases d’un cadre électoral plus juste, inclusif et transparent, en vue des futures consultations électorales.
« Nous sommes appelés à embrasser notre responsabilité et nous engager ensemble à bâtir le Gabon à la hauteur de nos inspirations […], les partis politiques doivent devenir les viviers véritables tant attendus par nos concitoyens », a déclaré dans son allocution ouvrant les travaux M. Ndong Obiang.
Le redécoupage électoral constitue une vielle revendication des années fin 90, réclamée à corps et à cri par l’ancien opposant charismatique, le feu Pierre Mamboundou. Il estimait que la province du Haut Ogooué (sud-est du pays) dont était originaire le Président de la République de l’époque, feu Omar Bongo, était abusivement représentative à l’Assemblée nationale et au Senat, alors qu’elle était sous peuplée.
Concernant la pléthore (101) des partis politiques, les participants au Dialogue national inclusif d’Angondjé (nord de Libreville), avaient unanimement recommandé la réduction drastique des partis politiques, dont certains sont considérés comme des créations fantaisistes du pouvoir déchu, incarné pendant 56 ans par le Parti démocratique gabonais (PDG).
Luan Martinez et Antoine Relaxe
