La salle des conférences de la direction de la famille de l’Ogooué-Maritime a été le cadre d’une célébration essentielle et attendue, liée à la Journée nationale de la femme gabonaise. Organisé conjointement par la Conacce Chaplains Gabon et l’ONG Aurore, cet événement a réuni plus d’une cinquantaine de femmes autour du thème crucial « Droits des femmes et autonomisation ». Lors de son intervention, la présidente de l’ONG Aurore a fermement souligné que l’investissement dans l’autonomisation économique des femmes est une démarche incontournable pour parvenir à une égalité réelle entre les sexes, éradiquer durablement la pauvreté et stimuler une croissance économique véritablement inclusive.
« Notre priorité était de sensibiliser les femmes à leurs droits fondamentaux et de leur rappeler qu’elles méritent un emploi digne. Pourtant, trop nombreuses sont celles qui restent sans emploi ; il est essentiel de valoriser nos produits locaux pour leur permettre d’atteindre une véritable autonomie financière », a souligné Ida Flore Maroundou, présidente de l’ONG Aurore
L’organisation dit vouloir attirer l’attention des femmes sur l’importance cruciale de l’entrepreneuriat, en insistant sur le fait qu’il n’est pas nécessaire de disposer d’importantes ressources pour se lancer.
« Les blessures émotionnelles représentent souvent un frein à leur autonomisation ; c’est pourquoi un nouveau séminaire de sensibilisation est programmé pour début juin », a-t-elle annoncé.
La conférence-débat avait pour but d’informer en profondeur les participantes sur les dispositions de la loi n°006/2021 relative à l’élimination des violences faites aux femmes ainsi qu’à la promotion des droits des femmes en République gabonaise.
« Il s’agissait d’établir une liste, certes non exhaustive, des droits souvent méconnus des femmes, tels que le droit à l’emploi, à une rémunération équitable, à la santé, à l’éducation et à l’exercice libre d’une activité professionnelle », a souligné avec conviction Hertha Ikinda-Ossélét, magistrate auprès de la Cour d’appel judiciaire de Port-Gentil.
Jean-Jacques Rovaria Djodji

