Soixante-dix enfants, répartis en sept groupes de dix écoliers chacun, ont participé au lancement du projet des fermes agricoles biologiques. Sous l’égide de l’organisation non gouvernementale « Les potagers bio écoliers du monde », le lundi 12 mai, plus d’une trentaine d’élèves de l’École pour enfants déficients auditifs (EPEDA) de l’Ogooué-Maritime ainsi qu’une vingtaine d’élèves de la Fondation Jeanine Mavakala Bashombe, accompagnés de leurs encadreurs, se sont réunis dans le quartier Sogarés, dans le canton Océan, afin de développer leurs compétences en agriculture biologique.
« Il s’agit d’une initiation à l’agriculture biologique. Ce matin, nous avons planté du folon, du gombo et du radis », précise M. Désiré Saphou, promoteur du projet.
« L’objectif principal est d’améliorer la nutrition des enfants et de les rendre autonomes, tout en évitant leur consommation de produits chimiques », ajoute-t-il.
Cette initiative a permis aux élèves des deux établissements scolaires de renforcer les valeurs de cohésion sociale, de partage, de camaraderie, d’acceptation mutuelle, d’inclusion ainsi que les valeurs d’amour.
« Animée par un esprit de solidarité, j’ai impliqué les enfants dans ce projet. Ce faisant, nous avons pu mettre en lumière plusieurs valeurs telles que la sociabilité, la solidarité et l’égalité des chances. Il convient vivement de saluer cette initiative ; ces enfants sont véritablement privilégiés », se réjouit Flora Carine Dibata, directrice provinciale des affaires sociales de l’Ogooué-Maritime.

Par la suite, l’initiative a guidé les apprenants, âgés de 2 à 14 ans, dans la pratique du semis à la volée du folon (amarante), en poquets pour le gombo et en lignes pour le radis. « Dans quinze jours, les semis commenceront à apparaître, notamment ceux du gombo et du folon ; quant au radis, sa germination interviendra un peu après dix-huit jours », assure Désiré Saphou.
La semaine prochaine, ces nouveaux agriculteurs en herbe ainsi que leurs encadreurs bénéficieront d’une formation portant sur les techniques d’entretien d’un potager jusqu’à la phase de récolte. Cet enrichissement de leurs compétences leur offrira des outils adaptés pour développer des fermes agricoles biologiques à domicile ou en groupe. Ce renforcement vise également à promouvoir la protection des sols par l’utilisation de produits et d’engrais respectueux de l’environnement.
« Une étape cruciale consiste en la lutte contre les ravageurs. À ce titre, nous allons leur enseigner la fabrication de bio-pesticides afin de maîtriser ces nuisibles », annonce-t-il.
Jean-Jacques Rovaria Djodji
