Tensions à l’ENAM : les 7 étudiants interpelés ne sont pas encore libérés malgré les assurances du ministre de la culture

Les sept étudiants de l’Ecole nationale des arts et manufactures (ENAM) interpelés mardi par la police lors d’une manifestation pacifique pour réclamer le paiement de 7 mois d’arriérés de bourses n’ont pas encore été libérés malgré les assurances du ministre de la culture, a appris Gabonactu.com après de leurs collègues inquiets.

 » Ils n’ont toujours pas été libérés. Ils sont actuellement au tribunal de Libreville« , a indiqué un étudiant contacté à la mi-journée par un reporter de Gabonactu.com.

Après leur interpellation, les étudiants en question ont été conduit à la Direction de la sureté urbaine (DSU) où ils ont passé la nuit. Parmi les 7 interpellés, il y a une fille.

Mardi en début de matinée, les étudiants de l’ENAM sont sortis de leur établissement, criant leur colère, avant de barricader la route nationale N°1 qui passe devant leur école.

La police est rapidement intervenue en faisant usage de gaz lacrymogène et de matraques. C’est à cette occasion que les 7 étudiants ont été interpelés suscitant davantage la colère de leurs camarades.

« Toutes les garanties sont données pour leur remise en liberté dans les plus brefs délais », a pourtant clamé la ministre de la Culture et des arts, Dr Armande Longo Moulengui durant une réunion d’urgence convoqué mardi en milieu de journée après l’intervention de la police.

La Ministre était entourée lors de cette rencontre du staff dirigeant de l’ENAM et une délégation des étudiants venus s’assurer que les bourses à l’origine de la poussée de colère seront payées dans les meilleurs délais.

« Le dossier des bourses suit son cours et nous faisons tout pour accélérer son traitement », a rassuré la Ministre. Les étudiants n’ont fait aucune déclaration publique au terme de la rencontre.

Mercredi, la situation était calme à l’ENAM, établissement créé en 1982 dans le but de mettre un accent particulier sur l’art et la culture. Il s’agit d’une école de formation à multiples sections à savoir : arts plastiques, arts dramatiques, sculptures, poteries, arts graphiques, etc. Depuis quelques années, l’établissement connait des difficultés de fonctionnement par manque de budget.

Nkili Akieme

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.