La campagne électorale pour la présidentielle du 12 avril prochain s’est effectivement ouverte samedi pour l’ensemble des huit (8) candidats en lice. Elle se teindra précisément sur 14 jours, jusqu’au 11 avril prochain à minuit. Les candidats, dont la plupart seront restés plus ou moins discrets au premier jour de la campagne, devront néanmoins sillonner l’ensemble des circonscription électorales du pays pour espérer rallier, chacun à sa candidature, la majorité d’environs 800 000 électeurs, soit 50,05% des votants, pour espérer rafler la mise dès le premier tour du scrutin.
Méga meeting de coup d’envoi du président sortant, Brice Clotaire Oligui Nguéma, samedi dans le plus grand stade du pays, le stade de la coopération sino-gabonaise, ou stade de l’amitié à Angondjé, d’une capacité de 35 000 places, situé dans la banlieue nord de Libreville, qui a refusé du monde.


A cette occasion, le président-candidat a dévoilé, devant des milliers de ses supporters et soutiens politiques (la quasi-totalité des partis politiques et acteurs de la société civile qui comptent au Gabon), les 6 piliers portant sur les mesures prioritaires contenues dans son projet de société, dénommé, « Bâtissons l’édifice nouveau pour notre essor vers la félicité ».
Au nombre de ces mesures : assurer un accès universel aux services de l’eau et de l’électricité ; améliorer l’offre de soins de santé et des infrastructures médicales ; faciliter les conditions d’accès au logement et mettre en place des structures pour accompagner les jeunes en difficulté vers un avenir épanoui.
« Un Gabon nouveau, prospère et équitable est à portée de main, mais cela nécessite un engagement collectif de toutes les forces vives du pays », a lancé Brice Clotaire Oligui Nguéma à ses milliers de sympathisants complètement conquis.
L’efficacité du porte à porte pour Bilie-By-Nzé
L’ancien Premier ministre et candidat indépendant, Alain Claude Bilie-By-Nzé, a quant à lui, poursuivi en ce premier jour d’ouverture de la campagne, la séduction de proximité à l’égard des électeurs dans de nombreux quartiers de la capitale gabonaise, notamment dans le 2ème arrondissement à Libreville.

A l’occasion de cette opération dénommée ‘’porte à porte’’, celui qui se proclame comme le ‘’candidat de la rupture avec l’ordre ancien’’ et ses équipes, discutent à bâtons rompus sur le terrain avec les électeurs sur les attentes et les préoccupations qui sont les leurs.
C’est aussi l’opportunité pour lui de décliner les 12 mesures prioritaires, contenues dans son projet de société dénommé « Contrat national de rupture » qu’il entend appliquer durant les 100 premiers jours de son mandat, s’il est élu à la magistrature suprême de son pays, a-t-on noté.
Au nombre de ses priorités figurent la mise en route des réformes budgétaires et économiques ; la lutte contre le chômage des jeunes et l’assistance aux personnes âgées ; ainsi que la mise sur pied d’une Commission vérité, justice et réconciliation, etc.
Lapensée Essingone sonne la charge contre les ‘’pouvoiristes’’ du PDG et du CTRI
Le jeune fonctionnaire des impôts et candidat indépendant à la présidentielle du 12 avril prochain, Joseph Lapensée Essingone, a de son côté organisé samedi, une messe d’action de grâce à Libreville pour lancer sa campagne électorale.

Parallèlement à cette activité religieuse, il a émis un appel au ralliement à sa candidature sur les réseaux sociaux; à charge contre l’ordre ancien représenté selon lui, non seulement par l’ancien parti au pouvoir (le PDG), mais également par le CTRI et les dirigeants de la transition, qu’il accuse de perpétrer le »système Bongo-PDG », vomi par les gabonais, a-t-il fulminé.
« Comment comprendre alors que l’ex parti politique au pouvoir soutienne le candidat qui l’a renversé par les ? », s’interroge Joseph Lapensée Essingone qui croit savoir qu’il s’agit là « d’un fait inédit qui présentera encore le Gabon aux yeux du monde comme un peuple irrationnel, un peuple qui aime ceux qui le font souffrir », s’est-il indigné.

Les cinq autres (05) autres candidats engagés dans cette course pour la magistrature suprême au Gabon, seront restés relativement discret au cours de cette première journée de campagne électorale, si ce n’est signaler que Alain Simplice Boungoueres a ouvert les hostilités à Bifoun, localité située à environ 200 kilomètres sur la route nationale numéro 1, alors que Germain Stéphane Iloko Boussengui a tenu un meeting en salle dans le premier arrondissement de Libreville.
M.-O. Mignonne
