Le processus électoral gabonais bouge ces derniers temps du fait de la tenue de l’élection présidentielle le 12 avril prochain. Plusieurs personnalités politiques ont déjà avoué être candidat à ce scrutin qui marquera la fin en République gabonaise de la transition. Michel Ongoundou Loundah fait désormais partie de la liste des candidats. Le 8 mars, date butoir des dépôts de dossiers au ministère de l’intérieur, il y était personnellement déposé sa candidature conformément à l’article 2 du Décret n°0110/PR/MIS du 14 février 2025.
« L’État dans lequel se trouve notre pays on ne peut pas s’empêcher de s’indigner, et de prendre ses responsabilités ; je suis candidat parce que je voudrais mettre un système de rupture », a-t-il déclaré au sortir de son dépôt de dossier.
Au siège du parti de l’opposition, Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction (REAGIR), des équipes sont à pieds d’œuvre pour peaufiner les stratégies de politique générale visant à améliorer les conditions de vie des gabonais.

« Le système que nous connaissons au Gabon depuis 60 ans a fait son temps. D’Ali Bongo au CTRI c’est à vous de voir si les conditions de vie des populations se sont améliorées. Une chose est certaine, ce système est à bout de souffle », insinue-t-il.
Dans cette course dont le favori est le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, Michel Ongoundou Loundah vient comme l’outsider lors des élections présidentielles du 12 avril prochain. Se qualifiant comme celui ayant la cote de popularité la plus importante de l’opposition, tout comme la vision et la philosophie la plus pragmatique nationale, Michel Ongoundou Loundah s’est acquitté de la caution de 30 millions de francs CFA soit environ 50 000 euros pour prétendre être candidat.
« Il faut passer à autres choses et c’est la raison de ma candidature. J’ai un message à délivrer aux gabonais et une proposition à leurs faire », conclut-il.
Bien que Brice Clotaire Oligui Nguéma est candidat, Michel Ongoundou Loundah ne craint rien même si d’autres figures politiques de la scène nationale se sont ajoutées à la fête comme Alain Claude Bilie-By-Nze l’ex-Premier ministre, Pierre-Claver Maganga Moussavou le candidat âgé de plus de 70 ans et par ailleurs ex-vice-président, ainsi que le syndicaliste Jean-Rémy Yama.
Sa candidature rentre dans le cadre de la rupture du jeu politique établi par les gouvernants actuels. Sa candidature fait suite à la tenue à Libreville du congrès extraordinaire le vendredi 7 mars dernier comme annoncé le 26 janvier 2025 lors de la réunion du conseil national. L’objectif de ce congrès visait à examiner et entériner les résolutions du conseil national et investir un candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025.
Au terme des travaux Michel Ongoundou Loundah a été investi candidat à l’élection présidentielle et confirmé au poste de président de REAGIR. Eléonore Obame quant à elle, a été placé aux rangs de secrétaire exécutif dudit parti politique. Il compte poursuivre son engagement sans faille, pour la souveraineté nationale, la justice sociale et la reconstruction démocratique du pays, selon lui.
Jean-Jacques Rovaria Djodji
