Le Gabon marquera de façon particulière, l’édition 2025 de la Journée internationale de la langue maternelle qui sera célébrée le 21 février prochain au Musée national des rites et traditions de Libreville. Cet événement, organisé par la Fédération gabonaise des langues nationales (FEGALAN) et la Coordination nationale des Fédération artistiques et culturelles (CONAFAC) se tiendra sous le patronage du ministère de la Culture et des arts.
Au menu des festivités et activités programmées, une conférence-débat, un concours d’art oratoire en langues maternelles, des ateliers sur les palabres traditionnelles, une exposition d’œuvres artistiques et littéraires en langues maternelles ; ainsi que des animations artistiques. L’objectif est de mettre en valeur la richesse et la diversité des langues nationales du Gabon.
Cet événement rentre dans le cadre des efforts du gouvernement de la transition pour préserver et promouvoir les langues maternelles du pays, dont beaucoup ne sont que très peu ou presque plus parlées dans les grandes villes notamment.
Il est inscrit dans la nouvelle constitution gabonaise, adoptée le 16 novembre dernier, au chapitres des critères d’éligibilité à présidence de la république, l’obligation faite à tout candidat de parler au moins une langue locale.
Le Gabon compte plus cinquantaine de langues maternelles, qui font partie intégrante de l’identité culturelle gabonaise. Certaines de ces langues sont menacées de disparition. Seul le fang, parlé par 32 % de la population, très largement majoritaire dans le nord, le nord-est et l’Estuaire (à Libreville notamment) reste préservé face à la prédominance de la langue française.
Les organisateurs des festivités relatives à la Journée internationale de la langue maternelle au Musée national de Libreville promettent d’en faire un événement culturel incontournable pour tous les amateurs de la diversité linguistique et artistique du Gabon.
Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah
