La Santé Pharmaceutique : Une présence plus affirmée de l’Etat dans l’actionnariat de la firme pharmaceutique

Le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, a dirigé lundi à son Cabinet, une séance de travail portant sur la restructuration du capital de la Santé Pharmaceutique, société de production des médicaments et autres produits de santé, située dans la Zone économique spéciale de Nkok, à 27 kilomètres de Libreville, sur la route nationale 1. Objectif de cette rencontre, à laquelle participaient certains membres du gouvernement concernés et différents acteurs du secteur santé, finaliser le rapport du Comité technique sur la restructuration de l’actionnariat de la Santé Pharmaceutique et envisager l’optimisation de sa production.

Il ressort de ce tour de table que l’Etat entend jouer un rôle plus accru dans la gestion et la fabrication des médicaments, en élargissant au maximum l’éventait des actionnaires et intervenants au sein de la gouvernance de la Santé Pharmaceutique.                 

Raymond Ndong Sima (extrême gauche) lors de la rencontre © Gabonactu.com

« Aujourd’hui, on a des pharmaciens dans la chaîne de fabrication de médicaments, on a les membres des Forces de défense et de sécurité qui représentent l’État dans la gestion. Je crois que ça va être mieux et pour l’État et pour rassurer aussi la population », a dit Raymond Ndong Sima.

« La santé pharmaceutique, c’était un investisseur privé à 100%. Pour donner la confiance à l’État gabonais, afin qu’il ait l’œil à la fois sur la gestion et sur la chaîne de production ; mais aussi pour rassurer les populations gabonaises, il fallait acter l’entrée de l’Etat dans l’actionnariat de la firme », a pour sa part déclaré Abraham Lincoln Bah, Conseiller spécial et stratégique auprès du top management de la firme.          

La restructuration vise à rendre la santé pharmaceutique gabonaise plus compétitive, et à faire de l’industrie pharmaceutique locale un acteur clé non seulement au Gabon, mais également dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

La firme ambitionne de devenir un leader dans la fabrication de médicaments dans la sous-région, grâce à des projets tels que la création d’une deuxième unité de production de glucosées, un produit à base d’eau à 99,9%.

La rencontre de la primature a été précédée par la visite, lundi dernier, du premier ministre de la transition et certains membres de son gouvernement à l’usine de Nkok, dans le but de toucher du doigt les réalités de fonctionnement et de production des médicaments à la Santé Pharmaceutique, fleuron de l’industrie pharmaceutique locale, fondée en 2017 et mise en service en 2020.

Lors de cette visite, les responsables de l’usine ont exprimé leur volonté de renforcer la position de la firme sur le marché, en se lançant dans les activités de recherche pharmaceutique. Ils ont souligné l’importance d’un soutien accru du Gouvernement, indispensable pour atteindre cet objectif stratégique.

Alph’-Whilem Eslie et Frida Dodo

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