Libreville a accueilli jeudi dernier » Le Global Gateway Investment Forum « , un forum économique organisé par le ministère de l’Economie et des participations et la Délégation de l’Union européenne au Gabon (UE) en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD) dans le but d’étudier les pistes de mobilisation des capitaux au profit du développement économique du Gabon.
L’événement a rassemblé plusieurs autorités du gouvernement gabonais, des représentants des États membres de l’Union européenne, les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et les partenaires techniques et financiers sans oublier les acteurs du secteur public-privé.
Le forum avait pour but d’examiner les défis et les opportunités liés à la mobilisation des capitaux ainsi que les initiatives et les politiques mises en place pour encourager les investissements publics et privés.
« Créer une économie d’opportunités pour les Gabonais »
» On veut créer une économie d’opportunités pour les Gabonais et pour les frères et sœurs ressortissants d’autres pays qui ont choisi le Gabon comme terre d’accueil. Et pour ça (…) on a besoin d’investissement à des coûts compétitifs sur des temps longs », a déclaré dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Économie et des Participations, Mark Ndoumba.
Le ministre a rappelé la nécessité d’attirer des investissements compétitifs et à long terme afin de stimuler le développement du Gabon dans les secteurs de l’éducation, la santé, le commerce, la communication sans oublier les transports (routes, rails, ports…).
Les participants ont peaufiné la réflexion à travers trois panels. Le premier portait sur les infrastructures résilientes et le climat des affaires au Gabon. Il a été modéré par la Représentante résidente de la Banque mondiale. Le second sur le partenariat pour l’accès aux financements dans le secteur des infrastructures modéré par la Directrice de l’Agence française de Développement (AFD) et enfin le dernier sur l’investissement vert : financer la transition écologique en république gabonaise. Le Commissaire Général au Plan en a assuré la modération.
Ces panels ont permis aux experts de différents secteurs de partager leurs expériences et leurs visions sur les opportunités offertes par la stratégie Global Gateway.
Au sujet de l’énergie verte par exemple, les participants ont constaté que le Gabon est assez dépendant de l’énergie fossile (le pétrole).
La SETRAG, un modèle
La Banque européenne d’investissements a été identifiée comme l’un des partenaires qui pourrait accompagner le Gabon dans le financement des projets d’énergie verte et du mix énergétique à l’exemple du futur barrage hydroélectrique de Booué (Ogooué Ivindo) d’une capacité de 600 mégawatts conçu pour soutenir le développement minier dans le nord-est et le sud du Gabon.
Vulgain Andzembe Tsiegorie, Commissaire général au plan et modérateur de ce panel a vivement encouragé les bailleurs à s’impliquer dans le projet énergétique de Booué très utile pour le développement industriel et social du Gabon.
Marie Sennequier, Directrice de l’Agence française de développement (AFD) a insisté sur la bonne élaboration des projets pour convaincre divers partenaires économiques à s’y intéresser.
« Il faut qu’il ne s’agisse pas juste d’une idée de projet, mais un projet qui puisse être financé par un ensemble de parties prenantes à savoir les actionnaires, les banques privées, les partenaires techniques et financiers comme l’AFD ou Proparco « , a insisté Marie Sennequier.
La patronne de l’ADF au Gabon a par exemple rappelé le don de 30 millions d’euros (environ 19,6 milliards de FCFA) octroyé au Gabon pour financer le Programme de modernisation et de sécurisation du chemin de fer Transgabonais (SETRAG).
Le même projet bénéficie également du soutien de 173 millions d’euros (113, 4 milliards de FCFA) de l’AFD.
Les participants au forum ont d’ailleurs été conviés à une visite du chantier de la SETRAG pour observer les transformations apportées par ces différents financements.
Marie Dorothée & Trypène Lembah