Après l’annonce de la ligue de basket-ball de Franceville, Lambaréné et l’Estuaire, la Ligue de basket-ball de l’Ogooué-Maritime (LIBBOM) vient aussi suspendre sa participation à toutes activités de ce sport américain affilé à la Fédération gabonaise de basket-ball (FEGABAB). En cause, la réélection controversée de Willy Conrad ASSÉKO.
« Le Comité directeur de la Ligue de Basket-Ball de l’Ogooué Maritime a décidé à l’unanimité, de sursoir toute participation aux activités de la FEGABAB jusqu’à ce que les autorités compétentes statuent sur la situation des recours transmis », précise la LIBBOM.
Comme les plus grandes ligues, celle de la huitième province gabonaise pointe du doigt les nombreuses irrégularités qui ont entaché le bon déroulement de ce scrutin du 11 janvier dernier, dont le non-respect des règles de convocations et du calendrier de l’élection qui fixait le dépôt de candidatures pour le 21 décembre et non pour le 10 janvier, soit un jour avant le scrutin.
« Il y a eu une manipulation des textes, et le président sortant candidat n’a pas respecté certaines normes qui rendent un candidat éligible », a indiqué Jordan Thomas Vane Mabouga, secrétaire général de la LIBBOM.
Aussi, il est reproché à l’ancien nouveau président contesté, l’exclusion à cette élection, des ligues détenant le plus grand nombre d’associations et de clubs. Une stratégie qui lui aurait permis probablement d’éliminer directement son candidat Stéphane Lasme qui avait certainement le soutien sans faille des ligues qui rejettent cette réélection.
Pour Jordan Thomas Vane Mabouga, « le jour du vote du 11 janvier, certaines fédérations n’ont pas eu accès et donc n’ont pas voté, je pense que cette élection devrait être reportée ».
« Nous avons décidé de suspendre toutes activités des compétitions fédérales. Si la fédération contestée organise une compétition, l’Ogooué-Maritime ne prendra pas part », précise le secrétaire général de la Ligue de basket-ball de l’Ogooué-Maritime (LIBBOM).
Tout compte fait, ces ligues qui veulent que cette réélection soit refaite, comptent désormais sur l’arbitrage inconditionnelle du Comité olympique et du ministère des sports pour que le basket-ball gabonais rayonne encore.
« Il y a eu beaucoup de magouilles. Est-ce que la fédération a emmené les dossiers de candidature pour homologation au bon moment ? Il savait qu’au sein de la Ligue de l’Estuaire il n’aurait pas la majorité. C’était évident, parce que beaucoup ont critiqué son mandat », ajoute président de l’association Tanganika Vianney Akaga.
Jean-Jacques Rovaria Djodji