Le syndicaliste Jean Rémy Yama a annoncé dimanche à Libreville la création de son parti politique dénommé Parti national pour le travail et le progrès (PNTP) dont la devise est amour, travail et progrès.
« Ce dimanche 26 janvier 2025, j’ai décidé de prendre pied dans l’arène politique en vous présentant, aux côtés des mes compagnons, le vaisseau de mon nouvel engagement : Parti national pour le travail et le progrès (PNTP)« , a notamment déclaré le désormais ancien président de Dynamique unitaire, la plus grande centrale syndicale de l’administration publique.
« Le PNTP pour nous est une émanation de Dieu. Il prend ses racines dans la tradition de dynamisme, l’histoire du Gabon, les valeurs sociales et traditionnelles du peuple bantou et les idéaux du syndicalisme« , a-t-il expliqué dans son discours marquant l’annonce officielle de la création du parti.
Jean Rémy Yama a affirmé que son soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) reste indéfectible, jusqu’à la fin de la transition. Il a dit s’être résolu à créer son parti parce qu’il est dégouté des relations incestueuses entre le CTRI et le PDG, l’ancien parti au pouvoir à l’origine, selon lui des graves difficultés dans lesquelles le Gabon est embourbé.
Le Parti démocratique gabonais (PDG) qui a dirigé le Gabon durant 55 ans est synonyme, selon lui du cynisme, des inégalités et des violations des droits de l’homme. Un parti des détournements de fonds publics qui a réduit une à deux générations au chômage et à la mendicité malgré les énormes richesses du pays.
Le PNTP prône les valeurs d’union, de travail et de justice prônées par l’hymne national du Gabon. Il revendique l’héritage des acquis de la conférence nationale de mars et avril 1990 et des grands combats de la lutte syndicale dont les principaux martyrs sont Martine Oulabou et Louis Patrick Mombo.
Jean Remy Yama figure de la contestation syndicale sous le régime d’Ali Bongo a été victime d’un véritable harcèlement judiciaire. Il a été emprisonné en 2016 puis de mars 2022 à septembre 2023. Il a libéré par les militaires après le coup d’Etat du 30 août 2023 ayant chassé Ali Bongo du pouvoir.
Jean Remy Yama est sénateur de la Transition.
Marie Dorothée et Dodo Frida