Projet d’extension de la SOGARA : de la lenteur, des inquiétudes et des attentes d’emplois 

C’est un objectif titanesque que veulent relever les responsables de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA). Dans le cadre du projet d’extension de la SOGARA, le ministre du pétrole, Marcel Abeke, s’est entretenu avec le bureau directeur de l’entreprise nationale en ce qui concerne la faisabilité, le financement, l’employabilité, les retombées financières, la durée du projet d’extension, la sécurité, etc…

« Il y a encore un certain nombre d’interrogations en termes de délais. C’est encore long ! S’il nous faut attendre jusqu’en 2033, on trouve que c’est long. Que la Sogara analyse également les différentes suggestions des investisseurs qui semblent tenir la route, présentant des mêmes avantages en terme de capacité et de coûts », suggère M. Marcel Abeke.

Durant les précédentes années, la Société gabonaise de raffinage n’a eu de cesse de se faire livrer des volumes importants de pétrole brut, venant de l’étranger avec des coûts financiers assez importants afin de faire fonctionner de manière optimale et autonome sa raffinerie. Une situation qui depuis des années agacent le gouvernement, et compromet encore plus la vision de redynamisation des unités industrielles du pays, impulsée par les plus hautes autorités de la transition.

« Plus on réfléchit plus il va nous coûter cher, parce que la Sogara continue d’importer ; l’objectif c’est d’avoir un produit raffiné à moindre coûts », espère-t-il.

Le site est situé face à la partie atlantique de l’Ogooué-Maritime notamment vers la zone du cap, et s’étendra sur une superficie globale de 130 Ha.  Le projet d’extension vise en son sein l’amélioration de l’efficacité énergétique, la valorisation de la partie lourde du pétrole brut, l’amélioration de la gamme de produits de la raffinerie et le respect des normes environnementales et bien d’autres.

« Les études que nous menons emmènent à envisager près de 7 000 postes pour la construction de cet édifice, de manière pérenne la Sogara aura besoin d’employer 250 personnes dans le temps de l’exploitation de cette nouvelle unité », confirme Christian Avaro Yeno, directeur général de la Sogara.

Mise en service définitivement et probablement d’ici 2030, cette nouvelle unité aura en son sein une unité d’hydrocraquage des résidus, de désulfuration, de distillation, de récupération d’hydrogène, de récupération de soufre, de traitement des gaz de combustion, d’adoucissement d’eau et bien d’autres. La valeur du projet est estimée à plus de 40 milliards de FCFA.

         Jean-Jacques Rovaria Djodji

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.