Léonard Andjembé, Sénateur de la Transition a publié un libre propos au sujet de la récente sortie de quatre leaders politiques (Albert Ondo Ossa, Alain Claude Bilie By Nze, Pierre Claver Maganga Moussavou et Ali Akbar Onanga Y’Obegue) ayant dénoncé une déviation des promesses de départ de la transition et souhaité que le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema ne soit pas candidat. Gabonactu.com publie l’intégralité.
Les déclarations plutôt fracassantes émanant, ces derniers temps, de certains acteurs politiques coalisés étonnent par leur vacuité. Mais l’opinion gabonaise ne saurait être dupe. Ces coalitions hybrides et même étonnantes, car faites de bric et de broc se justifient, pour l’essentiel, par l’élection présidentielle qui se dessine à l’horizon. Il est à parier en effet que bon nombre de ces donneurs de leçons ou leurs proches sont des candidats putatifs à cette compétition majeure.
Mais il s’agit visiblement de candidats putatifs se sachant d’envergure modeste face à la popularité manifeste de l’actuel leader de la Transition. D’où cette volonté de le vilipender à souhait pour s’en débarrasser a priori comme adversaire potentiel en usant pour ce faire d’un argumentaire aussi véhément que sans réelle consistance.
Certes personnes ne saurait remettre en cause l’ambition légitime de ces compatriotes de briguer la fonction présidentielle. Mais trop facile voire trop malicieux me parait cette manière de vouloir en finir avec un adversaire supposé, au motif réel mais inavoué qu’il ferait peur en raison de son encrage populaire et de son bilan manifestement élogieux et ce en seulement douze mois de gouvernance.
Non Messieurs, aucune loi n’empêche un militaire, s’il décide de se débarrasser de son treillis, de briguer la fonction présidentielle. S’il en était ainsi, De Gaule n’aurait jamais gouverné la France et fondé la 5ème République. Mieux, Jerry Rawlings n’aurait jamais dirigé le Ghana et légué, à ce pays frère, cette démocratie modèle dont tout le monde parle aujourd’hui.
Pour en revenir au cas du Gabon, disons que malgré quelques supputations, personne ne peut réellement se mettre à la place de l’actuel Président de la Transition pour savoir s’il sera candidat ou non à la prochaine présidentielle. Mais tachons de ne pas duper l’opinion : OLIGUI NGUEMA est un fils authentique du Gabon, donc un citoyen gabonais disposant de tous ses droits. Il est en conséquence parfaitement fondé à se positionner, s’il le désire, comme candidat à la prochaine élection présidentielle. Le peuple gabonais restera in fine le seul juge.
Léonard Andjembé, Sénateur