Environ 13 000 agents de la main d’œuvre non permanente déclenchent une grève illimitée

Vue partielle des agents de la Main d’œuvre non permanente à Libreville © Gabonreview

Quelques 13 000 agents de la Main d’œuvre non permanente (MON) ont déclenché lundi une grève générale illimitée pour exiger des militaires au pouvoir la fin des inégalités marquées par une insécurité de l’emploi, des salaires de misères et des conditions de travail médiocres.

Les grévistes revendiquent notamment la régularisation des situations administratives, le basculement à la Fonction publique pour garantir la sécurité de l’emploi, l’augmentation des salaires, l’ajustement des salaires et des primes de logement pour mieux refléter le coût de la vie, l’apurement des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour assurer une couverture sociale adéquate et un plan de carrière pour leur offrir des perspectives d’évolution professionnelle.

Le 18 décembre dernier, les agents de la MONP réunis en assemblée générale avaient déposé un préavis de grève espérant que le gouvernement ouvre des négociations. Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima avait reçu le même jour des représentants du collectif.

Un compte rendu de cette rencontre effectué lors d’une assemblée générale le 27 décembre dernier n’a pas convaincu les membres sur la volonté du gouvernement d’ouvrir des négociations sérieuses.

Les agents de la MONP se disent excédés de percevoir des salaires mensuels de 150 000 FCFA dans un pays aussi riche que le Gabon. Ils espèrent que ce mouvement de grève incitera les autorités de la Transition à prendre des mesures concrètes pour restaurer leur dignité et améliorer leurs conditions de vie.

« Comment est-il possible de ne pas se pencher sur la situation de 13 000 agents répartis entre les neuf provinces depuis plusieurs années », s’est interrogé Jean Bosco Bougoumou Boulanga, porte-parole du mouvement.

La MONP regroupe des agents publics non titulaires dont la gestion échappe au ministère de l’Emploi et même de la Fonction publique. Ils dépendent exclusivement des ministères ou des services qui les ont recrutés.

Il s’agit généralement des personnels de soutien (chauffeurs, brancardiers, agents de liaison, agents de ménage et bien plus encore…).

Marie Dorothée & Tryphène Lembah

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