Sa témérité, son courage, son comportement bien trempé et son esprit combatif lui ont donné raison. Luxin Mikongo, gabonais de 25 ans sort de loin. Il était 12h30 minutes lorsqu’il a été surpris par trois jeunes bandits, sur l’axe Interphoto-Stade blanc, dans le 2e arrondissement de Port-Gentil alors qu’il rentrait chez lui. Encerclé par ces voyous qui sèment la terreur et répandent la peur dans cette partie de la capitale économique, ce jeune gabonais ne s’est pas laissé faire.
La cause de ce guet-apens, le téléphone portable de dernière génération qu’il détenait entre ses mains, un outil qui a vraisemblablement attiré les regards des brigands qui se sont mis à traquer leur victime. Au bout de quelques temps, Luxin Mikongo est pris en sandwich, une bagarre éclate suite à son refus de remettre son appareil électronique.
Pugnace et compétent au combat, les deux premiers bandits qui ont lancé l’assaut ont bouffé de la poussière. C’est alors qu’une machette est utilisée par le troisième élément de la bande qui la flanque au bras gauche de leur proie. Luxin Mikongo est touché mais pas atteint totalement. Voyant que les deux autres bandits n’étant plus sur leur garde, il réussit à envoyer un coup de poing à l’un à la mâchoire, et un coup de tête à l’autre puis court vers un domicile pour se réfugier.
« Ils ont voulu l’arracher le téléphone, ne se laissant pas faire, ils lui ont tapé la machette au bras. Il a reçu plus d’une vingtaine de points de suture », précise l’oncle maternel Prince Lary Kouili.
En sécurité dans ce domicile, il perd connaissances un moment. Il est conduit ensuite dans une structure sanitaire de la place pour y recevoir les premiers soins. Se réveillant, l’homme n’en revenait d’être sorti de cette mauvaise rencontre en vie et avec son téléphone. Il a déposé une plainte auprès de la Police judiciaire et une seconde à la Direction générale de recherches (DGR), afin que ces jeunes de moins de 20 ans qui sèment la terreur répondent de leur acte.
L’enquête se poursuit et le jeune homme avec un cœur vaillant suit des traitements adéquats.
Jean-Jacques Rovaria Djodji