Environs huit cent soixante mille (860 000) électeurs étaient appelés aux urnes samedi, dans le cadre du référendum constitutionnel, le troisième dans l’histoire politique et électoral du pays, en vue de l’adoption de la future constitution de la république gabonaise. Les partisans du ‘’Oui’’ et du ‘’Non’’ qui ont battu campagne dix (10) jours durant et participé à des débats contradictoires sur les médias du service public notamment, sont dans l’attente des résultats officiels, qui devraient être annoncés dans les toutes prochaines heures par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, désormais seul organe en charge de l’organisation des élections politiques en république gabonaise.
Selon les observations et les tendances officielles publiées par le ministère de l’Intérieur, dans les heures qui ont suivi la fermeture de la quasi-totalité des centres et bureaux de vote (aussi bien à l’intérieur du pays que dans les commissions électorales consulaires, à l’extérieur du pays), la timide participation à l’ouverture des bureaux de vote (globalement à l’heure partout, c’est-à-dire à 7 heures), a progressivement fait place au « renforcement de l’affluence, atteignant un taux de participation de 71% », à la fin des opérations électorales, indique-t-on.
Dans certains bureaux de vote à l’extérieur du pays, notamment en Chine (précisément à Pékin, Shanghai et Wuhan), ainsi que dans une douzaine d’autres bureaux de vote à l’intérieur du pays (Medzeng, Malinga, Ekouma, Assiami, Oyou, Okoumbi, Okangoville, Alélé, Omoï, Eyouga, Ondili et Ankoussa, etc.), le taux de participation frôlerait même les 100%, renseignent les organisateurs.
Et si l’on en croit les résultats, très partiels, publiés par le ministère de l’Intérieur, « le Oui serait largement en tête », en attendant d’être définitivement fixé au terme des opérations de dépouillement et de décompte qui se poursuivent encore un peu partout.
A l’heure de la fermeture des bureaux, samedi soir, aucun incident majeur n’avait été signalé. Certains électeurs ont tout de même eu du mal à retrouver leurs bureaux de vote, en raison de la consultation tardive des listes électorales, relèvent néanmoins le ministère de l’Intérieur. D’autres électeurs, sans cartes d’électeurs ont pu voter avec les autres pièces requises (passeport ou carte nationale d’identité), précise-t-on.
Trente missions d’observation ont été accréditées, déployant plus de six cent (600) observateurs sur tout le territoire national. Les organisations présentes sont : l’Union africaine, l’Union européenne, la CEEAC, le Commonwealth, le Royaume-Uni, le Canada et les Etats-Unis ; ainsi que diverses missions locales, apprend-on.
La future constitution gabonaise remplacera celle de 1991, modifiée cinq (5) fois, en 1994, en 1995, en 1997, en 2000 et enfin en 2023 par la loi 13/2023 du 19 août 2023, sous les rênes des Bongo, père et fils.
Alph’–Whilem Eslie