OVI : A l’écran

La société Canal + Gabon a prêté son cadre à la cérémonie de diffusion de l’avant-première du court-métrage intitulé ‘’OVI’’, une fiction de 26 minutes réalisée par Marlène Alene. Ce court-métrage diffusé en langue française et produit par l’Institut gabonaise de l’image et du son (IGIS), aborde plusieurs thématiques à savoir l’exploitation des jeunes filles, la quête d’identité et les inégalités sociales. ‘’OVI’’ est inspiré de faits réels et vécus. La diffusion de l’avant-première de ‘’OVI’’ s’est faite en présence du ministre de la Communication et des médias, Porte-parole du gouvernement de la transition, Laurence Ndong.

‘’OVI’’ est une jeune fille béninoise de 15 ans qui vit avec sa mère Fémi dans une mangrove de la Lowé, un cadre connu pour son naturel et sa captivité, symbolisant la dualité entre l’isolement et l’aspiration à une vie meilleure.

Une vue de l’assistance dont quelques professionnels du cinéma © Gabonactu.com

Malgré leurs difficultés et l’absence de documents administratifs, ‘’OVI’’ rêve d’apprendre à lire. Son oncle Hervé va par la suite la conduire en ville pour travailler comme femme de ménage chez un couple gabonais, le couple Mbala et le fils de sa femme. Entre corvées incessantes et abus, la mère de son patron, venue faire un contrôle médical dans la capitale, va l’interroger sur ses origines. ‘’OVI’’ découvre par la suite que le Chef de la famille Mbala est en réalité son père biologique.

« Les grandes histoires, il y en a partout dans le monde, mais les histoires des petites gens qui nous entourent mérite aussi d’être racontées et d’être vues à l’écran. La thématique principale de mon court-métrage traite de ces petites gens-là, très souvent sans repères ni perspectives d’avenir à l’image de cette jeune fille, l’héroïne du film, qui a vécu sans connaitre son père, qui est le fruit d’un amour interdit. La véritable question que nous devons nous poser est de savoir comment donner à ces enfants une boussole dans la vie ? », a confié Marlène Alene, la réalisatrice et scénariste de ‘’OVI’’.  

« A travers l’histoire de cette adolescente de 15 ans la réalisatrice, Marlène, nous invite à plonger dans un univers où les violences abusives se cachent derrière les murs des foyers. Loin d’être un simple film, ‘’OVI’’ est un cri pour la dignité des enfants, pour le respect de leurs droits et pour une prise de conscience collective de ces pratiques qui ne doivent plus avoir de place dans nos sociétés », a interpelé Serge ABESSOLO, Directeur général de l’IGIS.  

« Les histoires des petites gens. J’ai beaucoup aimé cette histoire. Je suis convaincue qu’à travers cette histoire, des milliers de personnes vont être touchées et sortir de leur silence et par la suite on aura un autre regard, avec beaucoup plus de considération, de l’empathie, d’affection et surtout avec une main tendue à l’endroit des personnes qui vivent ces situations. Ce qui permettra de corriger le mal que nous leur infligeons pour qu’ils envisagent enfin un autre avenir », a plaidé Laurence Ndong, le ministre de la Communication et des médias. 

Quelques acteurs ayant joué différents rôles dans  »OVI » autour de la réalisatrice (tricot noir) © Gabonactu.com

Née à Oyem dans le nord du Gabon, Marlène Alene a commencé ses études au Gabon avant de s’envoler pour le Bénin où elle a obtenu une Licence professionnelle en réalisation cinéma/télévision et Écriture de scénarios à l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (ISMA). Elle a été sélectionnée, en juillet dernier, pour participer à l’atelier d’écriture ‘’Ecrire à Bangui’’ de l’Association LETIBEAFRICA.

Après plusieurs expériences d’Assistante réalisatrice dans la série ‘’Parent mode d’emploi’’ de Samantha Biffot en 2015, en passant par le documentaire ‘’Sur le fil Du Zénith’’ de Nathalie Pontallier en 2020, ou tout récemment en 2022, sur ‘’Obalongo’’ de Jérémie Tchoua, elle écrit et réalise en 2018 une mini-série ‘’Epopolia’’ produite par OPVStyle de Sedrygue Soungani, diffusée sur la chaîne de télévision nationale du Gabon.

Son premier film d’école lui a valu le second prix UNICEF Bénin. Son film de soutenance a été sélectionné au First short de Yaoundé en 2015. Marlène Alene a travaillé pour la chaîne d’Informations en Continu Gabon. Elle est agent à l’Institut gabonais de l’image et du son depuis 2018.

Elliott Ana Merveille et Darina Stone Mikala

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