Le Projet de Loi de finance adopté en conseil des ministres, jeudi, dispose que ces trois rubriques (dépenses de personnel, de biens et services, ainsi que les dépenses de transfert qui composent les dépenses de fonctionnement de l’Etat, représentent à elles seules, 60,7% des dépenses du budget général dans le Projet de Loi de finance 2025 république gabonaise.
Les dépenses du personnel, composées de la solde permanente des agents de l’Etat, des rémunérations des autres catégories des salariés, des vacations et indemnités de sessions, se chiffreraient à 825,3 milliards de FCFA, contre 771,7 milliards dans la Loi de finance initiale 2024, apprend-on.
Cette situation s’expliquerait par la poursuite de la régularisation des situations administratives ; les recrutements en cours et annoncés (45,5 milliards) ; la revalorisation des vacations du ministère de l’Education nationale (2,5 milliards) ; les émoluments des parlementaires et des magistrats (3,6 milliards) ; ainsi que par les avancements en grade des agents des forces de défense et de sécurité (2 milliards).
Les dépenses de biens et services connaitraient également une hausse de 33,3%, représentant 94,5 milliards de FCFA par rapport à la Loi de finance initiale 2024. Elles s’établiraient donc à 378,6 milliards dans le Projet de Loi de finance 2025, notamment en raison de l’augmentation des dépenses liées à l’organisation des élections (28 milliards) ; la prise en charge des dépenses de souveraineté et de sécurité (+5 milliards) ; aux frais d’entretien et de location (+2 milliards) ; au financement des besoins des pouvoirs publics (+3,5 milliards) ; ainsi qu’à la prise en compte des primes d’assurance des nouveaux aéronefs (2,5 milliards).
Quand aux dépenses de transfert, elles se stabiliseraient à 350,9 milliards de FCFA, contre 352,2 milliards dans la Loi de finance 2024 ; soit une baisse de 1,3 milliards de FCFA, due essentiellement à l’ajustement de la dépense des bourses, notamment celles du secondaire, souligne-t-on.
Le Projet de budget de l’Etat est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 4 204,9 milliards de FCFA, contre 4 162 milliards de FCFA dans la Loi de finance initiale 2024, soit une hausse de 42,9 milliards de FCFA.
Sa confection repose sur les principales hypothèses prévisionnelles de cadrage macroéconomique et budgétaires 2025 suivantes : le recul de la production pétrolière et la chute du prix du baril de pétrole gabonais ; l’augmentation de la production et du prix de vente du manganèse ; la hausse de la production de bois débité et la dépréciation du taux de change du dollar américain.
Le Projet de Loi de finance 2025 sera soumis à examen, avant son adoption par le parlement de la transition lors de la toute prochaine session budgétaire.
Féeodora Madiba