Affaire Michaëlla : Une marche pacifique pour le triomphe de la justice

Selon une source familiale, une marche dite ‘’blanche’’, pour coller à la consigne du code vestimentaire exigé, sera organisée ce mardi 3 septembre, en mémoire de Michaëlla Dorothée Ngoua (18 ans), froidement assassinée puis violée le 8 août 2023, au quartier Sotéga, dans le 2ème arrondissement de Libreville, par deux jeunes adolescents, tous deux mineurs (respectivement 16 et 17 ans) au moment de la commission des faits.

La marche partirait dès 12 heures ce mardi, de l’échangeur de l’ancienne RTG, lieu du crime, à destination du Palais de justice de Libreville ; à l’effet d’interpeler les professionnels du droit sur la nécessité de faire toute la lumière sur cet acte ‘’crapuleux’’ pour lequel les présumés auteurs ont bénéficié de la liberté provisoire, trois (3) mois après leur forfait, pour des faits qu’ils ont pourtant reconnus dans une interview chez nos confrères de Gabon 1ère à la suite de leur interpellation.

L’affiche de l’appel à la marche dite  »blanche » © D.R.

Dans une vidéo récemment publiée sur les réseaux sociaux, on pouvait voir un des présumés meurtriers s’exhiber librement, hors du Gabon, visiblement en France selon la clameur populaire, suscitant l’émoi de la communauté nationale et de la famille de la jeune disparue, d’où l’appel à cette marche dite ‘’blanche’’, a précisé la tante de la défunte qui estime que les lignes n’ont guère bougé depuis la dernière sortie du ministre de la justice.

Une situation jugée « intolérable et inacceptable » par le Garde des sceaux, Paul-Marie Gondjout qui a d’ores et déjà exigé mercredi dernier au Procureur général près la cour d’appel judiciaire de Libreville, de rattraper les présumés meurtriers, de les réincarcérer et de « produire un rapport détaillé sur les circonstances de la libération des jeunes accusés ».

Une instruction qui sonne comme un désaveu du Garde de sceaux, face aux procédures judiciaires dans cette affaire qui sent le soufre et pour laquelle il a instruit l’Inspection générale des services judiciaires « de mener une enquête approfondie pour identifier d’éventuelles responsabilités individuelles et garantir que les mesures disciplinaires nécessaires soient appliquées avec la plus grande rigueur », avait-il martelé.

La manifestation de la vérité, c’est ce que souhaite également l’oncle et père des présumés meurtriers, Stéphane Siadous, qui a affirmé dans un article publié chez nos confrères de Média 241 être « outré par les méthodes peu orthodoxes utilisées par les agents de la Brigade de la recherche et d’investigation (BRI), à la suite d’une enquête bâclée et des aveux extorqués sous torture pendant 4 jours pour des jeunes placés à l’isolement et menacés de mort », a-t-on appris.   

Elliott Ana Merveille

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