Dans le dernier communiqué (065) du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), rendu public ce mardi par le Conseiller spécial, Porte-parole du président du CTRI, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, d’importantes décisions ont été annoncées pour mettre un terme à « la crise multiforme dans laquelle s’enfonçait la SEEG depuis plusieurs années, entrainant coupures d’approvisionnement et délestages, au mépris des usagers dont la patience a atteint ses limites. Au-delà du retard pris sur le plan des infrastructures, il parait clairement que la situation de la SEEG est d’abord le résultat des faiblesses et fautes de management », s’indigne le CTRI.
La SEEG sera donc immédiatement mise sous administration provisoire et l’administrateur provisoire sera désigné à l’issue du prochain Conseil des ministres, a annoncé le Conseiller spécial du président du Comité pour la transition et la restauration des institutions.
Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a aussi fait état de la refonte de l’organigramme de la SEEG avec plus de verticalité nationale et une organisation axée sur l’efficacité, la simplicité et le contrôle, avec des profils techniques ; le passage de 51 directeurs ou assimilés à 14 et 21 divisionnaires et la renégociation de la dette avec plan d’apurement.
Parmi les réformes à avenir, figurent également la digitalisation et la sécurisation de tout le système informatique et la refonte du parcours clients ; la création d’une direction de la sécurité et de la lutte contre la fraude dirigée par un membre du CTRI ; la réduction du traitement des cadres et dirigeants, la nouvelle grille s’appliquant à l’administration provisoire ; et la mise en place d’une opération ‘’1 gabonais – 1 compteur’’ afin de résoudre le lancinant problème de disponibilité des compteurs.
Au nombre des réformes annoncées, on note enfin l’uniformisation progressive des modèles de compteurs pour n’avoir à long terme qu’un seul modèle ; le remplacement des compteurs douteux et la poursuite des audits et des enquêtes en cours.
Par ailleurs, afin de préserver les intérêts et droits sociaux des travailleurs, « aucune réduction d’effectifs n’est prévue et les salaires des agents ne seront pas impactés », a fait savoir le Porte-parole du président du CTRI qui a annoncé dans la foulée, la remise à la SEEG de 18 000 compteurs monophasés et 4500 compteurs triphasés, ce vendredi 30 août.
Désormais, les compteurs monophasés seront installés au coût de 70 000 Francs CFA, au lieu de 140 000 Francs CFA et les compteurs triphasés à 120 000 Francs CFA, au lieu de 280 000 Francs CFA. L’installation des compteurs au-delà de ces tarifs exposera les auteurs aux rigueurs de la loi, a-t-il martelé.
Alph’-Whilem Eslie