En séjour en Ouganda, le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a été séduit par le modèle économique de ce pays porté par l’armée, lequel a contribué à atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Pour s’imprégner de ce modèle économique, le numéro un gabonais a eu à échanger longuement avec le Général Salim Saleh, Coordinateur du Bureau des Opérations création de richesses, par ailleurs Conseiller principal du Président de la République d’Ouganda dans les questions de Défense.
Les projets de coopération militaire et sécuritaire, touristique et agricole entre les deux pays ont constitué l’objet essentiel de cette rencontre à la base militaire de la ville de Gulu dénommée « Presidential State Lodge». Réunion au cours de laquelle le Président de la Transition a assisté à un exposé dédié au modèle économique de la République d’Ouganda en matière de création de richesses.
En effet, la partie ougandaise par le biais du Bureau des Opérations création de richesses a présenté au Chef de l’État les mécanismes ayant permis à son pays, indique la communication présidentielle, d’atteindre l’autosuffisance alimentaire à travers la coordination des agences de l’État, le développement de l’agriculture mécanisée et des parcs industriels, le renforcement des droits fonciers, la régulation du secteur informel, l’assainissement du climat des affaires et la création des synergies entre les pays africains, entre autres .
Soulignons que ce Bureau des Opérations création de richesses communément appelé « Opération wealth création » a été créé sous l’impulsion du Président ougandais en 2013 avec pour objectifs d’entreprendre des réformes sociales en vue de lutter contre la pauvreté en Ouganda, de matérialiser la transformation socioéconomique du pays avec l’´implication de l’armée et de superviser les politiques et programmes gouvernementaux.
Ledit bureau distribue des intrants agricoles essentiels et du matériel d’élevage, supervise les pensions et les gratifications des anciens combattants civils et des anciennes forces nationales. Ce qui a permis au pays entre autres, de réduire son seuil de pauvreté de 68% à 29% , d’augmenter sa production de café de 4,6 millions de sacs en 2016 à 6,2 millions entre 2023 et 2024.
Au terme de cette présentation, le Président ougandais a exprimé sa volonté de développer avec le Gabon un partenariat dans les domaines de l’agro-transformation, du marketing, de l’industrialisation, des mines, du pétrole ,du gaz et du tourisme.
Prenant la parole à son tour, le Chef de l’État a exposé la vision du Comité pour Transition et la Restauration des institutions orientée sur la diversification de l’économie, la relance de l’agriculture et des zones agricoles pour assurer la subsistance de la population, la création d’emplois, la lutte contre la corruption, la limitation du taux d’importation à 50% d’ici 2025, le renforcement des structures essentielles, et l’ouverture aux marchés extérieurs.
Et, dans le cadre de la coopération bilatérale qui lie les deux Républiques, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a sollicité l’expertise de ce pays ami pour la transformation des matières premières du Gabon ainsi qu’un appui à la formation des cadres du pays dans les domaines militaires, de la santé et de l’agriculture.
Source : CP
Je voudrais rappeler que l´idée fondamentale de créer une sorte de « Génie Agricole en temps de Paix » a connu un début de réalisation de 2008 à 2010 dans le Département de la Noya (Cocobeach) , précisément à ABOUN , sous l´initiative des dirigeants de la société SDPG-Assistance Autrichienne au Ministère de la Défense Nationale . Hormis l´implication principale dans la fourniture et l´entretien des véhicules du M.D.N. , un projet s´était développé avec le soutien matériel du « Génie Militaire » et voulait s´investir dans le domaine très vaste de l´Agroforesterie en général ; en toile de fonds : la production par « la Troupe » de denrées alimentaires qui trouveraient en premier lieu des preneurs dans les ménages des casernes et par la suite les marchés locaux. De ce point de vue, les activités du projet d´ABOUN participeraient à renforcer l´autosuffisance alimentaire, etc. L´avenir du projet a été étouffé dans les contours de financement et de rupture politico-situationnistes connus aujourd´hui. Mais l´idée en tant que telle reste toujours exploitable ! Je pense que rien n´est perdu et qu´il y a encore possibilité de s´engager pour des projets qui valent la peine, surtout que beaucoup d´ acteurs gabonais de l´époque sont certainement en vie.
Dja Tsing