Le bureau SYNAPHA durant le point de presse le 30 juillet à Libreville © Gabonactu.com
Les agents de l’Institution d’hygiène publique et d’assagissement (IHPA), réunis au sein du Syndicat national des personnels d’hygiène publique et d’assainissement (SYNAPHA), ont, dans un point de presse tenu mardi 30 juillet 2024 à Libreville manifesté leur virulente opposition contre le projet de construction de la Mairie du 2ème arrondissement dans l’enceinte de l’institut.
« Nous dénonçons ce avec la dernière énergie les manœuvres et les pratiques d’un autre âge, orchestrées par l’administration municipale », a fustigé Moise Lileket, Secrétaire général du SYNAPHA.
Les autorités municipales de Libreville et les notables de la province de l’Estuaire auraient identifié la parcelle abritant l’IHPA comme l’espace idéal pour construire la Mairie du 2ème arrondissement de Libreville. Ce, dans le cadre des projets que le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema devra lancer lors de sa tournée républicaine ladite province courant août prochain.
Pour les partenaires sociaux, le titre foncier de cette parcelle numéro 407 appartient au Ministère de la Santé. Sur le site, il prévu la construction de trois laboratoires pour le compte de l’IHPA, à savoir : le laboratoire d’entomologie, le laboratoire d’hygiène alimentaire et le laboratoire des eaux.
« Ces laboratoires permettront d’améliorer la prise en charge dans la médecine préventive de nos populations. Et donc, ces manœuvres viseraient à priver le Ministère de la Santé d’un outil essentiel pour la protection de la santé des populations gabonaises », a fustigé Alain Bruno Bissielou, responsable adjoint du Service de Formation et des statistiques de l’IHPA.
D’après les syndicalistes, cet énième acte constitue une tentative d’expropriation de leur bien. Au regard de ce qui précède, le SYNAPHA, estime même que l’Inspection générale municipale (IGM) que l’IHPA a accepté de loger dans une partie de ses locaux pendants plus de 20 ans, doit dégager sans délai pour éviter tout amalgame et pour ne plus être pointés du doigt à cause des exactions causées par certains agents de l’IGM à l’endroit des usagers.
Pour Moise Lileket, « ces manœuvres viseraient entre autres à faire croire à l’opinion nationale et internationale que l’administration sanitaire s’opposerait au projet de développement initié par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, de tout évidence, il n’en est rien.
Sydney IVEMBI