Quelques parlementaires du Woleu Ntem durant la conférence presse le 15 septembre à Libreville © Gabonactu.com
Profitant de la période d’intercession, le collectif des 28 parlementaires (députés et sénateurs de la transition) de la province du Woleu Ntem (nord du pays), a, annoncé lundi dans une conférence de presse, l’organisation d’une campagne de sensibilisation dans les différentes localités de ladite province pour appeler les populations à dire oui au referendum prévu se tenir fin décembre prochain.
« Il faut absolument que nous apportions la bonne information aux populations pour que ces populations ne soient plus manipulées par des politiciens qui veulent tout simplement exister », a indiqué Marc Ona Essangui président dudit collectif, par ailleurs 3ème vice-président du Sénat de la Transition.
Pour lui, les populations doivent dire oui ! au referendum parce que la future constitution en élaboration offrira au Gabon un meilleur contenu pour consolider sa démocratie balbutiante. La future constitution sera, indique-t-il, l’émanation du peuple gabonais dans son ensemble qui s’est exprimé librement à travers les 38 mille propositions épluchées durant le Dialogue national inclusif (DNI) tenu en avril dernier dans le nord de Libreville.
Nonobstant des rencontres des proximités dans les villages qui s’étaleront tout au long de ce mois, une grande sensibilisation sera organisée à Oyem, capitale provinciale le 22 juillet prochain. Pour ces législateurs, le débat qui défraie la chronique sur le nouveau code électoral adopté récemment par le parlement bicaméral n’en est pas un. Car, ce texte qui donne les pleines prérogatives au Ministère de l’Intérieur d’organiser les élections a été adopté pour organiser seulement le referendum.
« Il fallait un référentiel juridique pour aller au referendum ; cette loi tombera dans la caducité une fois la nouvelle constitution adoptée », a précisé le député Sosthène Nguema Nguema.
Au Gabon, ni la charte de la transition, ni la constitution de 1991 en vigueur, ne donnait une force juridique pour organiser un referendum. La nouvelle loi vient s’adosser à l’article 47 de la constitution du 26 mars 1991 pour organiser le referendum.
Pour le collectif des parlementaires du Woleu Ntem, le vrai débat sur la question sera pertinent après le referendum, étant entendu que la future constitution tracera la nouvelle forme de l’Etat, et par ricochet, du nouveau mode des scrutins.
Sydney IVEMBI