Aménagement du réseau routier péri-urbain : La détresse des habitants du quartier dit ‘’Carrefour Chantal’’

Les habitants du quartier dit ‘’Carrefour Chantal’’, situé à Akanda, dans la banlieue nord de Libreville, ont donné de la voix pour interpeler les autorités et administrations compétentes sur l’état de dégradation innommables des routes qui desservent leurs lieux d’habitation.

Sur le linéaire ‘’Carrefour Chantal – Cité parlementaire’’, les travaux d’installation des pavés qui avaient pourtant suscité espoir chez les habitants et usagers de la route ne sont pas allés à leur terme, dégradant davantage et au fil des jours la route qui prend de plus en plus des allures d’une piste d’éléphants.

Habitant du quartier, Placide L. déplore que cette « route soit ainsi abandonnée alors même que les travaux étaient réalisés par une entreprise qui a subitement disparu un bon matin. Les autorités doivent rattraper cette société et l’obliger à terminer son chantier parce que l’impunité doit cesser dans ce pays », martèle ce père de famille, la cinquantaine révolue, visiblement exaspéré.

Les routes du quartier dit ‘’Carrefour Chantal’’ ou plutôt les pistes de ce quartier sont jonchées de cratères, de nids de poule et autres crevasses sont poussiéreuses en cette saison sèche et gorgées de boue en saison pluvieuse. Un vrai calvaire pour les automobilistes qui se plaignent régulièrement des contre-coups subis par leurs véhicules. « Je ne compte plus le nombre de fois que je passe chez le mécanicien chaque semaine pour réparer les bobos sur mon vieux ‘’teuf-teuf’’ », s’est plaint Guy Hermann I, la quarantaine, particulièrement remonté.

Chez les taximen et chauffeurs de clandos qui desservent ce quartier, les coups de gueule pleuvent et la surenchère sur les clients qui payent au plus fort les tarifs des déplacements. « La mise doit être bonne sinon je ne peux prendre le risque d’amener ma voiture ici pour des broutilles », vocifère Claude A., un jeune clandoman.

Beaucoup d’habitants rencontrés n’ont pas caché leur désarroi pour s’être installés dans ce quartier oublié, disent certains. « Nous voyons tous les jours à la télé qu’on a réparé les routes ici et là, qu’on en a construit d’autres presque partout à Libreville dans les quartiers les plus reculés, sauf ici. Nous ne savons pas pourquoi la transition nous a sauté comme ça alors que le ‘’Carrefour Chantal’’ se trouve dans une agglomération résidentielle, en plein développement », s’est fatalement exclamée Brigitte O.    

Alph’-Whilem Eslie

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