Dette du Gabon : Les chiffres de la Direction générale de la dette

La Direction générale de la dette (la DGD) renseigne, sur la base de la stratégie d’endettement définie par le président de la transition et adoptée par le parlement lors du vote de la loi des finances 2024, que « du 1er septembre 2023 au 31 mai 2024, les remboursements de la dette publique conventionnée du Gabon représentent à l’échéance sus-indiquée 857,92 milliards de Francs CFA, dont 616,87 milliards en dette principale et 241,05 au titre du service de la dette, des intérêts ».

A côté des remboursements régulièrement effectués (de l’ordre de 241,05 milliards de Francs CFA), l’Etat a dans le même temps (entre septembre 2023 et mai 2024) contracté des dettes nouvelles à hauteur de 453,92 milliards de Francs CFA, apprend-on de la Direction générale de la dette, sur l’ensemble de la dette publique conventionnée par elle et administrée par le ministère de l’Economie et des participations.   

Il en résulte donc qu’en tenant compte des remboursements effectués en dette principale et en intérêts, un désendettement net de l’Etat de 162,95 milliards de Francs CFA en moins de dix (10) mois. L’encours de la dette publique de l’Etat s’élève donc au 31 mai 2024 à 6.988,87 milliards de Francs CFA.

Seuls les remboursements du mois de juin 2024 ne figurent pas sur le monitoring des remboursements de la dette conventionnée publié par la DGD. Et la Banque mondiale a fait savoir, le 1er juillet en cours, qu’elle suspendait ses décaissements en faveur du Gabon, suite à des retards de paiement d’une valeur de 10,4 milliards de Francs CFA.

Au cours d’une conférence de presse conjointe, le 20 juin 2024, le Représentant résident du Fonds monétaire international au Gabon, Agou Gomez, corroborant les propos du ministre de l’Economie et des participations, Mays Mouissi, avait soutenu que les autorités de la transition n’étaient pas responsables du lourd endettement qui étrangle l’économie gabonaise.

Il est plutôt imputable au régime déchu, coupable de la non publication des véritables informations relatives aux proportions réelles de la créance globale du pays, avait-il pointé.

Féeodora Madiba

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