Le nouveau code électoral a été adopté mercredi à mains levées par une majorité des députés, malgré la sortie de la salle d’une dizaine de députés « boudeurs ».
Marcel Libama, Jean Valentin Leyama, Raphaël Badenga Lendoye, Sosthène Nguema Nguema, Edgard Owono et bien d’autres n’ont pas pris part au vote.
Ils ont claqué la porte de l’hémicycle pour protester contre le refus du bureau de l’Assemblée nationale de procéder à un vote à bulletin secret.
« Nous souhaitions un vote à bulletin secret afin que ceux qui votent non ne soient pas stigmatisés », a déclaré Marcel Libama.
Le nouveau code autorise le ministère de l’Intérieur d’organiser les élections en lieu et place de l’ancien Centre gabonais des élections (CGE) dont la dissolution a été recommandée par le dialogue national inclusif tenu dans le pays du 2 au 30 avril dernier.
« C’est une loi de la nation. Elle n’est pas provisoire mais elle est susceptible d’être modifiée pour l’adapter à certaines dispositions de la constitution qui sera adoptée par référendum avant fin 2024 », a expliqué un député qui a voté en faveur du nouveau code.
Le ministre de l’Intérieur qui a défendu ce code élaboré par ses techniciens soutenait que son adoption devait permettre d’organiser le prochain referendum constitutionnel en toute légalité.
Carl Nsitou
