Arouna Adamou le ressortissant du Niger qui violemment poignardé le 15 décembre 2017 deux journalistes danois croyant s’en prendre à des américains qu’il voulait tuer au village artisanal de Libreville a été condamné mercredi à une peine de prison à perpétuité.
Le ressortissant nigérien avait brutalement assommé plusieurs coups de couteaux sur la tête, au thorax et à la poitrine du journaliste danois qui parlait anglais dans le marché de souvenirs avec sa collègue. En voulant intervenir, la journaliste a également reçu des coups de poignard.
Pendant l’assaut, Arouna Adamou criait « Allah Akbar, Allah Akbar !». Maitrisé par les commerçants du marché de souvenirs, l’adepte de l’islam avait réaffirmé qu’il avait commis cette agression seul, sans complice. Il n’a écouté le mot d’ordre de personne ni répondu à un appel.
Arouna Adamou a insisté devant le juge qu’il a agressé ces journalistes danois en réalité parce qu’il voulait tuer un blanc, de préférence un américain en représailles à la reconnaissance par Donald Trump (ancien président américain à l’époque) de Jérusalem comme capitale d’Israël. Ayant appris que ses deux victimes sont des journalistes danois, Arouna Adamou avait déclaré que les occidentaux étaient aussi complices de Donald Trump.
Il était poursuivi pour tentative d’assassinat. Le tribunal l’a condamné à la prison à perpétuité lors de l’audience criminelle ordinaire ouverte ce mercredi.
Me Annick Mba Mve, avocate du prévenu s’est déclarée déçue après la sentence. Elle a estimé que le juge n’a pas tenu compte du caractère « psychiatrique » de son client qui souffrait, selon l’avocate gabonaise des troubles mentaux. « Il avait des folies passagères », a défendu l’avocate.
« Il vivait seul, il n’avait pas d’amis, il n’avait pas d’attaches, il vivait des ménages dans une mosquée … il était juste ami avec son téléviseur et un jour il a vu une décision qu’avait pris Donald Trump. Il s’est dit qu’il n’est pas d’accord et il est venu à Libreville pour faire mal aux américains », a déclaré Me Mba Mve.
Avant son crime, Arouna Adamou vivait à Booué une petite ville de l’Ogooué Ivindo desservie par le train. Il a promis faire appel de son jugement.
Carl Nsitou
