Après la minute de silence et la référence faite en sa mémoire par le Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, lors de la cérémonie de clôture du Dialogue national inclusif, le 30 avril dernier au Palais présidentiel, c’est la nation toute entière qui s’apprête à rendre hommage au président de l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA).
Décédé le 19 avril dernier, les obsèques de Richard Moulomba Mombo prennent la tournure d’un hommage de la nation entière à ce combattant infatigable des libertés et de la démocratie jusqu’à dernier souffle, commencent ce jeudi 9 mai, au gymnase d’Oloumi où sa dépouille sera exposée pour l’ultime veillée mortuaire, à Libreville.
Les sirènes de la mort retentiront ensuite le lendemain, vendredi 10 mai, pour l’accompagner vers sa dernière demeure, dans sa Nyanga natale, précisément à Nyali, où il reposera à jamais, dans sa dernière demeure samedi, sur la terre de ses aïeuls.
Habile politicien, Richard Moulomba Mombo a été de touts les combats pour la libération du Gabon. C’était l’homme lige de l’opposant historique et charismatique à l’ancien régime, feu Pierre Mamboundou Mamboundou, qu’il rencontre en 1989, exilé à Dakar, alors que le jeune Richard était étudiant.
Depuis lors, il a été sur tous les fronts aux côtés du leader de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), avant que les routes des deux hommes ne se séparent contre toute attente, en mars 2011, quatre mois avant que Richard Moulomba Mombo ne crée sa propre chapelle politique, l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA), en juillet de la même année.
En réalité, le Gabon doit à Richard Moulomba Mombo, les grands principes sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, au sortir des accords d’Arambo en avril 2006. Des principes portés évidemment par le leader de l’UPG dont il fût alors le Secrétaire général.
Richard Moulomba Mombo a fait preuve de rectitude, de dignité et de résilience durant toute sa vie et sa carrière politique, en dépit des tentatives de débauche, des intrigues, persécutions et autres harcèlements portés contre sa personne par le pouvoir déchu qu’il combattait et honnissait par-dessus tout.
Il a enseigné les mathématiques et les statistiques à plusieurs générations d’étudiants gabonais dans de nombreuses universités et grandes écoles, notamment à l’Institut national des sciences de gestion (INSG) et à l’Université africaine des sciences (UAS).
Féeodora Madiba