Le Délégué spécial de la commune d’Oyem, Jean Christophe Owono Nguema s’exprimant le 11 avril à Andjondjé dans le nord de Libreville © Gabonactu.com
Non appliquée depuis près de 28 ans, la loi n°15/96 du 6 juin 1996 relative à la décentralisation, a fait l’objet des débats parfois passionnés mais surtout constructifs entre les participants à la sous-commission : « régime et institutions politiques » du Dialogue national inclusif (DNI), qui recommandent l’électivité de cette loi pour donner l’autonomie de gestion aux collectivités locales.
« Les collectivités locales, nous attendons que la loi sur la décentralisation soit effective. Parce qu’aujourd’hui nous avons d’une certaine autonomie pour pouvoir investir au niveau de nos communes et nos départements. Or, il se trouve que généralement la tutelle, malgré les engagements pris, nous n’avons pas toujours eu à avoir l’intégralité de nos budgets ; donc une certaine autonomie à ce niveau nous arrangerait », a préconisé à Gabonactu.com, Jean Christophe Owono Nguema, délégué spécial de la commune d’Oyem, membre de la sous-commission suscitée.
L’autonomie de gouvernance souhaitée s’étalerait également au niveau de la police municipale. Une police municipale qui permettrait de pouvoir gérer les marchés municipaux, les édifices publics, les communes, etc…
Nonobstant le léger retard à l’allumage observé au début, les débats vont bon train depuis le lancement de cette grand-messe le 02 avril dernier par le Président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Comme dans d’autres commissions et sous-commissions, les 675 participants débattent pour trouver le juste milieu aux problèmes qui minent le pays.
Pour Jean Christophe Owono, ancien farouche opposant au régime déchu d’Ali Bongo, « on ne peut pas, ne pas avoir quelques divergences de vues mais l’essentiel est qu’au finish, qu’on puisse dégager un consensus qui arrange le Gabon et les gabonais ».
Au 9e jour du dialogue national inclusif au stade d’Angondjé dans le nord de Libreville, les commissaires de la sous-commission « souveraineté nationale », ont, eux également, débattu et débattent sur des thématiques : « l’immigration et la nationalité » avant d’aborder dans les prochains jours , « la diplomation, la défense et sécurité ».
« La souveraineté d’un pays c’est son territoire, c’est sa population et sa gouvernance », renseigne le Colonel Paul Aimé Vincent Mossie, qui indique par ailleurs que « trop d’immigration, porte atteinte à un pan de la souveraineté » et les règles doivent être mises en place pour juguler le phénomène.
Sydney IVEMBI