C’est fait ! c’est acté ! la société pétrolière Assala Gabon, filiale du groupe Assala energy vient d’être officiellement racheté par l’Etat gabonais qui avait annoncé le 31 décembre ses droits de préemption dans la vente de société pour laquelle la société française Maurel & Prom avait lancé une option sérieuse d’achat d’une valeur de 730 millions de dollars.
Ce jeudi, le Président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema a présidé jeudi au palais présidentiel, la cérémonie de signature de l’accord de rachat de la Société Assala par l’Etat gabonais, annonce un communiqué de la présidence de la République.
Selon cet accord, le Gabon détient désormais 75% des actions de la société. Les part de l’Etat seront gérées par la société publique Gabon Oil Company (GOC).
« Le rachat de la société Assala Gabon par l’Etat gabonais via GOC à hauteur de 75% vise un double objectif qui est de sécuriser les ressources nationales d’une part, et d’avoir une gestion autonome des ressources pétrolières d’autre part », a expliqué la présidence gabonaise.
Libreville soutient que le rachat de ce producteur pétrolier majeur du pays permettra au Gabon d’augmenter son PIB, d’accroitre ses recettes et de marquer sa souveraineté dans le secteur pétrolier qui représente le poumon de l’économie nationale.
Pour le Général Brice Clotaire Oligui Nguema qui s’est fermement engagé dans un processus de restauration des valeurs, il s’agit de concrétiser et traduire en acte les manifestations de la souveraineté de notre Etat.
“A travers cette opération le Gabon n’a fait qu’exercer son droit souverain sur ses ressources naturelles à l’instar d’autres pays. Cet acte historique posé aujourd’hui est un acte de départ traduisant l’intention de reconquérir notre souveraineté et faire en sorte qu’aux yeux des Nations amies, le Gabon immortel reste digne d’envie ”, a déclaré le président Oligui Nguéma à l’issue de la signature de l’accord.
Filiale du Groupe Assala Energy, Assala Gabon est une entreprise d’exploration et de production pétrolière. En tant que deuxième producteur au Gabon, Assala Gabon est également opérateur d’infrastructures de soutien à sa production, notamment un réseau de pipelines à terre et un terminal pétrolier pour exporter le brut gabonais vers le marché international.
Assala Gabon dispose de huit champs pétroliers à travers cinq permis (Rabi-Kounga, Ozigo, Awoun, Gamba/Ivinga et M’Mbende M’Bassou), et des intérêts à travers quatre permis dans cinq champs non opérés (Atora, Avocette, Coucal et Tsiengui).
Créée en 2017, Assala Gabon est née des cendres de Shell Gabon qui avait décidé de quitter le Gabon. Les actifs du géant anglo-néerlandais avaient été racheté par le fonds américain Carlyle. Lorsque les américains ont décidé de vendre la société Assala Gabon, la compagnie pétrolière Maurel & Prom avait fait une offre de 730 millions de dollars pour racheter la société. Le Gabon a cependant décidé de faire valoir son droit de préemption et devient le nouvel acquéreur de la société.
Marie Dorothée
La GOC acquiert la société avec un emprunt gigantesque adossé à toutes nos ressources nationales ! : nous prenons notre indépendance d’un côté et nous la perdons le lendemain auprès des négociants internationaux. La belle affaire !
Et pourquoi le gouvernement n’investit pas plutôt ce milliard de dollars qu’on verse aux américains dans des infrastructures utiles pour les gabonais ?
Bravo et je félicite le président de la république pour avoir agit comme un homme digne de ce nom
Que dieu vous garde et vous bénisse mon président
Assurément, c’est à travers de tels actes de courage et de patriotisme que ‘’aux yeux des Nations amies, le Gabon immortel reste digne d’envie ”, et nous connaîtrons notre « essor vers la félicité ».
Bravo et félicitations M. Le Président
Quel est le rôle d’un état régalien dans les affaires de ressources minières ?
Agir pour maximiser les intérêts de l’Etat et du peuple tout en minimisant les risques.
En général l’Etat ne doit pas prendre de risques financiers : il collecte des taxes et laisse les investisseurs prendre le risque d’exploration.
Dans l’affaire Assala l’Etat prend beaucoup de risques financiers : le prix à payer est très cher (ce n’est pas une transaction bon marché), l’Etat achète avec un emprunt contre un contrat garanti d’exportation de tout le pétrole contrôlé par la GOC pendant au moins 7 années ; l’Etat actionnaire va devoir devenir un État manageur qui sait gérer une équipe pour que se maintienne la production, c’est enfin un État qui prendra un risque d’exploration sans quoi la production ne pourra se maintenir.