Le chimpanzé qui a fait irruption dans la ville de Booué (province de l’Ogooué Ivindo) début février est porté disparu, laissant croire aux spécialistes du Centre international des recherches médicales de Franceville (CIRMF) appelés au secours par les autorités locales pour maitriser le primate que ce dernier est probablement retourné dans la jungle.
« Il n’a plus réapparu durant plusieurs jours. Les spécialistes du CIRMF ont mis fin à la traque du primate », a confié à la rédaction de Gabonactu.com, le Dr Barthélémy Ngoubangoye, chef de service du Centre de Primatologie du CIRMF, joint au téléphone.
Le CIRMF a dépêché à Booué un animalier et un anesthésiste. Leur mission, capturer l’animal et le transférer à Franceville pour une réhabilitation avant de le relâcher dans une réserve.
Jugé non agressif par les autorités locales, la présence dans la ville du chimpanzé a cependant paniqué la population. Une infirmière qui a été la première à apercevoir le primate a été brièvement hospitalisée après une déchirure au genou en tentant de fuir avec son fils.
Ces apparitions des animaux féroces dans les villes et villages sont la preuve du conflit homme faune désormais récurent au Gabon, pays où les efforts de la protection intégrale des certaines espèces animales a engendré leur multiplication.
La destruction de l’habitat naturel de ces animaux ainsi que la coupe des arbres fruitiers qui servent de restaurant à ces animaux les pousse à se rapprocher de plus en plus des villages où il se nourrissent dans les plantations.
La province de l’Ogooué Ivindo est la plus touchée par ce phénomène.
Marie Dorothée
