En démissionnant avec fracas l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), Mathias Otounga Ossibadjouo semble faire des yeux doux au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI, au pouvoir).
« Il souffle sur le pays assurément, mes ex amis, un vent nouveau qui donne espoir. Il faut savoir, en pareille circonstance accompagner un autre espoir tout en se ménageant une nouvelle vision qui ne saurait s’accommoder des limites qui ont corrodé tant d’espoir et d’estime », a fait observer avec espoir dans sa lettre de démission du PDG, M. Otounga Ossibadjouo.
En claquant la porte du PDG, l’ancien Ministre de la Défense d’Ali Bongo (2016-2017) n’a pas été tendre avec les nouveaux dirigeants du parti qui selon lui, ont royalement ignoré ses nombreux alertes sur les dysfonctionnements et la gestion du parti.
Pour lui, « lorsque nous laissons des jeunes sans expérience politique entraîner le parti dans les abîmes de l’histoire, lorsque nous laissons une correction tant attendue par la classe politique toute entière tourner en eau de boudin, lorsqu’on se rend coupable d’un processus électoral bâclé qui finit par emporter tout le régime, lorsqu’on oublie désormais de pratiquer le dialogue et la tolérance, mettant gravement en péril la paix, ma place n’est plus au PDG ».
La démission de cet ancien député et ancien Membre du bureau politique du PDG, intervient après celles d’autres anciens cadres du parti, Alain Simplice Boungoueres, Franck Ondo Methogo et Patrick Eyogo Edzang.
Jadis légion au sein des partis de l’opposition, cette hémorragie politique ne serait pas prête, de s’arrêter, selon certaines indiscrétions.
Camille Boussoughou