Les six policiers ripoux durant leur arrestation par la PJ à Libreville © D.R
Les éléments de la Police judiciaire, ont procédé à l’arrestation des six policiers ripoux, lesquels s’adonnaient comme nouveau travail contraire à leur éthique, celui de détrousser des fortes sommes d’argent aux paisibles citoyens en majorité de « peau blanche », vivant dans les différents quartiers de Libreville.
Ces policiers ripoux considérés comme des « déserteurs de leurs lieux d’affectation » à Libreville et à l’hinterland , faisaient des contrôles inopinés et non autorisés dans les différents quartiers de Libreville. Ce, en toute discrétion. Chacune des victimes épinglées par eux était séquestrée et subissait des tortures morales et parfois physiques.
Comme des véritables voyous, les policiers ripoux en uniforme « bleu-blanc » embarquaient dans les véhicules des victimes pour les contraindre à débourser l’argent afin de passer l’éponge sur un supposé délit de tentative de corruption envers un « dépositaire de l’autorité de l’État ». un délit passible de 5 ans d’emprisonnement ferme assortis des plusieurs millions d’amende.
Pour mieux exécuter leur scenario sordide, ces policiers, choisissaient l’un d’eux pour passer un appel en direction d’un de leur complice qui se passait pour le Chef. Effrayée, la victime n’avait pas d’autre choix que de coopérer. C’est ainsi qu’ils embarquaient dans la voiture de la victime pour aller faire un retrait dans un guichet bancaire le plus proche. Selon Gabon 1ère, la télévision nationale, toute les victimes ont déboursé une somme d’argent allant entre 400 000 FCFA et 4 millions de FCFA.
Cette arrestation des policiers ripoux a eu lieu grâce à une enquête diligentée par l’Etat – major des polices d’investigation judiciaire (EMPIJ). Une information judiciaire faisant suite à plusieurs plaintes introduites par des victimes courant l’année 2023 et début 2024.
Dans les prochaines heures, ils seront entendus par l’Inspection générale de police avant leur déféremment devant le procureur de la République de Libreville.
Ces policiers ripoux sont poursuivis pour associations de malfaiteurs, extorsions de fonds, contrôles inopinés, séquestration, destructions des biens, coups et blessures volontaires. Des brebis galeuses encore nombreuses au sein des forces des sécurité et de défense, tant dénoncées par les populations.
Camille Boussoughou