Les données de la Société gabonaise des transports (SOGATRA) publiées lors du récent conseil d’administration de l’entreprise provoquent des vertiges.
Actuellement une vingtaine de bus seulement sont opérationnels. Tous les autocars sont sur cale par manque de pièces détachées, faute d’entretien et vieillissement normal du parc automobile.
Pour remettre l’entreprise à flot, la direction réclame 300 nouveaux.
Malgré ce tableau sombre, la direction entretien 799 agents dont près de 300 sans affectation. En français facile ces 300 agents sont inutiles puisque l’entreprise n’a pas besoin d’eux pour fonctionner.
Mettre fin au Ngori
Les difficultés de SOGATRA sont historiques. Cependant, selon des sources internes, la gratuite des transports instaurée au plus fort de la pandémie du COVID 19 a exacerbé la crise au sein de la société.
Toutes les charges de l’entreprise sont aujourd’hui supportées par le budget de l’Etat : carburant, réparation, salaires et autres. Ces frais sont pris en charge dans le cadre d’une subvention dont le décaissement n’est toujours jamais prompt.
En 2024, l’Etat a prévu un budget de 3,5 milliards de FCFA pour subventionner SOGATRA et Trans’ Urb la seconde société d’Etat qui tourne également à perte.
Les directions de ces deux sociétés souhaitent que l’Etat mette fin à la gratuité appelée Ngori pour réintroduire le ticket modérateur.
Antoine Relaxe
